REVOLUTIONBurkina Faso: «Si le Burkina l’a fait, pourquoi pas nous?», se demandent les Africains

Burkina Faso: «Si le Burkina l’a fait, pourquoi pas nous?», se demandent les Africains

REVOLUTIONSur les réseaux sociaux, de nombreux Africains estiment qu’ils doivent prendre exemple sur les Burkinabè…
Vincent Vanthighem

Vincent Vanthighem

Un vent de panique va-t-il souffler dans les palais des présidents africains? Se souvenant que le Printemps arabe avait débuté sur les réseaux sociaux, de nombreux Africains ont investi, ce vendredi, Twitter, se demandant si le départ du président Blaise Compaoré au Burkina Faso ne pourrait pas être suivi de celui d’autres présidents africains, au pouvoir, pour certains, depuis des décennies.

>> Les faits: Blaise Compaoré a démissionné

«’’L’automne africain’’ a commencé au Burkina Faso. Bientôt au tour de qui?», s’interroge par exemple Félicité Doubangar sur le réseau social, citant les noms de présidents inamovibles. De fait, les images de la foule déferlant dans les rues de Ouagadougou pour chasser le vieux président Compaoré ont fait le tour des écrans africains toute la journée de vendredi, donnant autant d’idées que d’espoirs aux téléspectateurs les regardant.

« "L'automne africain" a commencé au Burkina Faso. Bientôt au tour de qui ? Sassou, Biya, Mugabe, Obiang Deby, Kabila, Boni, Jammeh Kagame ... — Félicité Doubangar (@Doubangar) October 31, 2014 »

«Mugabe et Museveni doivent être les prochains!»

«Que cela soit un avertissement pour tous les dirigeants africains qui s’accrochent au pouvoir à tout prix», lance pour sa part Kesi Asante depuis Accra au Ghana. «Levez-vous et comptez-vous, réclame carrément @obogobogo du Kenya. Mugabe et Museveni doivent être les prochains.»

« Après le printemps arabe vient l'automne Africain #Burkina en premier à qui le tour #onveuxplusdedictateur @France24_fr — NIKIEMA Serge (@Defale) October 31, 2014 »



« Et l'automne africain arriva un 30 Octobre 2014 à Ouagadougou....Comme le printemps arabe...Une nouvelle ère africaine commence — Mélanie Danstaradio (@MeldanstaRadio) October 31, 2014 »



D’Harare au Zimbabwe à Banjul en Gambie, l’Afrique offre une carte sur laquelle les noms de certains présidents semblent être gravés à vie. José Eduardo dos Santos dirige l’Angola depuis 35 ans. Robert Mugabe, le Zimbabwe depuis 34 ans. Quant à Yoweri Museveni, il est à la tête de l’Ouganda depuis 1986.