Des bombes au chlore contre les civils irakiens

Des bombes au chlore contre les civils irakiens

IRAKLa rebellion multiplie les attentats chimiques: au moins 350 blessés et intoxiqués saledi à Falloujah et Ramadi...
JH, avec AFP

JH, avec AFP

Nouvel escalade dans la violence contre les civils en Irak. 350 blessées personnes ont été blessés ou intoxiquées dans un triple attentat commis avec des camions transportant des bombes au chlore, vendredi près de Falloujah et Ramadi (à l'ouest de Bagdad). De son côté, la télévision publique irakienne Iraqia a fait état d'au moins six morts. Reuters parle de huit.


«Environ 350 civils irakiens et six soldats de la coalition ont été soignés pour exposition au chlore après que deux kamikazes ont fait exploser leur camions poubelles à deux endroits différents, au sud de Falloujah», a déclaré l'armée américaine. «Un soldat et un civil ont été blessés dans une attaque de moindre envergure au nord-est de Ramadi», précise l'armée américaine.


Selon l'armée américaine, l'une des attaques s'est produite à 16H11 au nord-est de Ramadi, la deuxième à 18H36 à Amiriyah, au sud de Falloujah et la troisième à 07H13, également au sud de Falloujah.


Le troisième attentat a été commis à l'aide d'un camion transportant un «réservoir de 750 litres environs de chlore piégé avec des explosifs" et garé dans une décharge.


Ces trois attaques portent à cinq le nombre d'attentats au chlore commis dans la province d'Al-Anbar, le principal foyer d'insurrection sunnite dans l'ouest du pays, depuis le 28 janvier. Deux autres attentats au chlore ont également été signalés à Bagdad. Selon Reuters, les Américains ont découvert le mois dernier un atelier — aux mains d’Al-Qaida — de fabrication de bombes au chlore.


Les Américains et les Irakiens ont renforcé leur présence dans la région pour tenter d'étouffer la rébellion alors qu'une coalition de tribus sunnites baptisée «Le réveil d'al-Anbar» s'est formée pour fournir des milliers d'hommes aux forces de l'ordre dans leurs combats contre les insurgés.


Le directeur des opérations du ministère de l'Intérieur, le général Abdel Karim Khalaf, a confirmé les attentats, estimant qu'il pouvait s'agir d'une tentative de revanche des insurgés après des succès récents du gouvernement dans sa lutte contre la rébellion.


Les rebelles ont ainsi modifié leur stratégie, utilisant des bombes au chlore ou frappant les périphéries des villes plutôt que les centres urbains contrôlés par les Américains et les forces de l'ordre irakiennes.


Photo: soldats irakiens à Bagdad le 17 mars 2007 / AFP.