Les Etats-Unis doivent être «beaucoup plus agressifs» face à Ebola, selon Obama
SANTE•Il a fait le point sur la crise, alors des critiques s'abattent sur la gestion américaine après la contamination d'une seconde infirmière...Philippe Berry
Obama change de ton. Alors qu'il répétait que tout était en place pour gérer une crise comme Ebola sur le sol US, le président américain a reconnu, mercredi, que les Etats-Unis devaient être «beaucoup plus agressifs» pour empêcher de nouvelles transmissions.
Le constat d'échec présidentiel survient alors qu'une seconde infirmière texane a contracté le virus et qu'elle a pris l'avion quelques heures seulement avant ses premiers symptômes, dans un manquement grave aux règles du CDC. Le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies a reconnu que la femme «n'aurait jamais dû prendre l'avion». Il n'a toutefois pas précisé si la consigne avait été transmise à l'infirmière ni même si quelqu'un surveillait activement les déplacements des personnes à risque.
«Pas de protocole de traitement», dénonce un syndicat d'infirmières
Mercredi, un syndicat d'infirmières a critiqué l'hôpital presbytérien de Dallas, affirmant qu'il n'avait «pas de protocole» de traitement en place le mois dernier lors de l'arrivée du patient libérien infecté. Thomas Duncan, qui a succombé au virus le 8 octobre, serait resté plusieurs heures au contact d'autres malades avant d'être isolé, et les infirmières qui l'ont traité ne portaient pas toujours des combinaisons intégrales de protection, selon le syndicat.
Barack Obama a toutefois tenu à rassurer le public. «Nous ne sommes pas dans une situation, comme avec la grippe, dans laquelle les risques d'une propagation rapide de la maladie sont imminents», a souligné le président, rappelant que la transmission du virus ne se fait pas par voie aérienne et qu'une personne n'était pas contagieuse tant que les symptômes ne s'étaient pas manifestés.