Syrie: appel à la Turquie pour laisser passer les volontaires pour protéger Kobané

Syrie: appel à la Turquie pour laisser passer les volontaires pour protéger Kobané

L'émissaire spécial des Nations Unies pour la Syrie Staffan ...
© 2014 AFP

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L'émissaire spécial des Nations Unies pour la Syrie Staffan De Mistura a appelé vendredi la Turquie à laisser les volontaires kurdes syriens retraverser leur frontière pour porter secours à la ville de Kobane, attaquée par les jihadistes du groupe Etat Islamique.

«Nous appelons les autorités turques à autoriser le flot de réfugiés à entrer dans la ville pour soutenir son action d'autodéfense», a dit l'envoyé spécial dans une conférence de presse à Genève, alors que la Turquie interdit pour l'instant aux réfugiés ayant traversé la frontière en venant de Syrie de la retraverser dans l'autre sens.

Il a déclaré craindre un «massacre». «Vous vous souvenez de Srebrenica» dans l'ex-Yougoslavie, a-t-il ajouté.

M. De Mistura, pholos satellite à l'appui, a expliqué que «10.000 à 13.000 habitants sont à un endroit dans la zone frontière -entre la Turquie et la Syrie- et beaucoup sont encore à l'intérieur de la ville». «Si elle tombe, les civils seront le plus probablement massacrés», a affirmé le diplomate.

«Puisque Kobane va probablement tomber si elle n'est pas aidée, permettez à ceux qui veulent y aller de se joindre à l'autodéfense, avec un équipement suffisant, l'équipement peut faire beaucoup de choses», a précisé M. De Mistura à l'intention de la Turquie.

«Ce n'est pas à travers des résolutions de l'ONU que l'EI s'arrêtera», a-t-il poursuivi. «Notre appel à la Turquie vise à ce qu'elle prenne des mesures supplémentaires pour stopper l'avance de l'EI, sinon nous tous, y compris la Turquie, le regretterons», a-t-il lancé.

Les jihadistes de l'Etat islamique (EI) ont réussi à avancer dans Kobané, devenue le symbole de la résistance à ce groupe ultraradical responsable d'atrocités en Syrie comme en Irak, malgré les frappes de la coalition internationale.

Plus de trois semaines après avoir lancé l'offensive pour prendre cette ville kurde stratégique du nord syrien, assiégée des côtés sud, est et ouest, les jihadistes en ont pris le tiers depuis lundi et tentent de se frayer un chemin vers la limite nord de Kobané, à près d'un km de la frontière turque.

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