Syrie: Les Etats-Unis discutent avec la Turquie pour son rôle dans la coalition
•Le coordinateur de la coalition internationale dirigée par les ...© 2014 AFP
Le coordinateur de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak est attendu jeudi à Ankara pour tenter de convaincre la Turquie, très réticente, à intervenir militairement.
Le général américain à la retraite John Allen doit y rencontrer pendant deux jours les dirigeants turcs pur y discuter des modalités de la participation turque à la coalition, qui font l'objet de tensions entre Washington et Ankara.
«Nous et nos alliés avons quelques problèmes, mais ils peuvent être résolus», a commenté à l'AFP un diplomate turc sous couvert de l'anonymat.
«La Turquie et les Etats-Unis sont déjà parvenus à s'accorder sur un certain nombre de questions», a-t-il ajouté, «nous allons leur faire part de nos inquiétudes, de nos opinions et des menaces auxquelles la Turquie est confrontée».
Le Parlement turc a accordé il y a une semaine son feu vert formel à une opération militaire turque contre les jihadistes en Irak et en Syrie. Mais le gouvernement s'y est jusque-là refusé, redoutant qu'une intervention contre l'EI renforce le régime du président syrien Bachar al-Assad, dont il a fait de la chute sa priorité.
La Turquie est de plus en plus critiquée pour ces réticences, alors que la ville syrienne kurde de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe), située à quelques kilomètres de sa frontière, est sur le point de tomber entre les mains des jihadistes.
Son gouvernement plaide avec insistance pour l'instauration d'une zone-tampon doublée d'une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie afin de protéger les zones tenues par l'opposition au régime de Damas et les réfugiés qui continuent d'affluer sur son sol.
La Turquie a accueilli 200.000 réfugiés kurdes de la région de Kobané depuis le début de l'offensive jihadiste, qui s'ajoute au million et demi qu'elle a déjà reçus depuis 2011.