TÉMOIGNAGESOtage décapité: «L'islam est une religion de paix et d’amour, le terrorisme n'a pas de religion»

Otage décapité: «L'islam est une religion de paix et d’amour, le terrorisme n'a pas de religion»

TÉMOIGNAGESL’exécution de l’otage français, Hervé Gourdel, a suscité la colère et la mobilisation des internautes…
Adrien Chauvin

Adrien Chauvin

Hervé Gourdel avait été enlevé dimanche, en Algérie, par un groupe proche des islamistes de Daesh. Ayant prévenu la France et fixé comme condition le retrait immédiat des troupes françaises en Irak, ces djihadistes ont mis leur menace à exécution. Marqués et choqués, les musulmans ont condamné cet acte sur les réseaux sociaux et rappellent que leur religion n’est pas impliquée.

«Le terrorisme n’a pas de religion»

Karim, jeune Algérien, témoigne sur Facebook du soutien de son peuple à la famille de la victime: «Nous avons été scandalisés et horrifiés par cet acte barbare. Nous sommes dans un état de choc et d'indignation.»

Il a ensuite tenu à rappeler que son pays ne laissera pas cet acte impuni: «L’État algérien utilise toutes ses ressources pour retrouver et punir les coupables. Ces terroristes ne représentent ni l'islam, ni les Algériens. L'islam est une religion de paix et d’amour, le terrorisme n'a pas de religion.»

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«L’Algérie ne négociera jamais avec les terroristes»

L’histoire s’est déroulée sur le sol algérien. L’occasion pour quelques «haineux», comme les appelle Abil, de remettre en cause son pays. Sensible à ces critiques, il a voulu remettre les choses en place: «L’Algérie se bat quotidiennement contre le terrorisme. Je remercie tous ceux qui nous soutiennent et qui connaissent nos valeurs morales. Mon pays a même introduit un mémorandum contre le paiement des rançons aux terroristes, car cet argent leur sert à acheter des armes et à les retourner contre le monde. L’Algérie ne négociera jamais avec les terroristes.»

«Le premier djihad du musulman, c’est celui de sa conscience»

La communauté française musulmane se dit «horrifiée», explique Abderaman. Il a ensuite rappelé que sa religion ne cautionnait pas ces actes: «C’est tout simplement de la barbarie, nous avons une pensée pour les proches de cet innocent. Vous devez savoir que nous sommes une nation civilisée, nous avons une culture et une religion abrahamique. Nous sommes humains, ôter la vie de quelqu'un, nous ne l’acceptons pas.»

Avant de donner son avis, Hakim explique que le mot «djihad» correspond à la «guerre» en français. Pour lui, le premier djihad du musulman, c'est celui de «sa conscience». «Il doit savoir se contrôler, maîtriser sa haine, sa colère et autre maladie du cœur. On a le droit de se défendre en cas d'oppression, mais ce qui se passe aujourd’hui dans le monde n'est pas une guerre islamique!» conclut-il.