Depuis des mois, les partisans du «yes» et ceux du «no» se renvoient les chiffres des sondages sur l’indépendance à la figure. Alors qu’ils sont enfin appelés aux urnes ce jeudi pour décider du sort de leur Etat, 20 Minutes s’intéresse à d’autres chiffres qui permettent de comprendre toute l’importance de ce référendum.

4.166.683 votants

L’Ecosse compte 5,27 millions d’habitants. Ce jeudi, ce sont les 4,16 millions inscrits sur les listes électorales, âgés de 16 ans et plus, qui ont le droit d’aller déposer un bulletin «yes» ou un «no» dans les urnes, mais seulement s'ils sont résidents.

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393 années d’indépendance

L’Ecosse, c’est une longue histoire née du peuple des Pictes qui inspira même le dernier album d’Astérix. Bien avant la naissance de Mel Gibson, la terre des Highlands a connu une assez longue période d’indépendance après la fameuse victoire du roi Bruce sur les Anglais lors de la bataille de Bannockburn, le 24 juin 1314.

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Il faut ensuite attendre près de quatre siècles pour que l’Acte d’Union, le 1er mai 1707 ne fasse rentrer l’Ecosse dans le rang de l’Angleterre avec la création du Royaume-Uni de Grande Bretagne.

150 milliards d’euros de PIB

C’est sans nul doute le chiffre le plus important de ce scrutin. Riche de ressources pétrolières, l’Ecosse affiche aujourd’hui le 14e PIB au monde. 150 milliards d’euros au total, soit 29.500 euros par habitant.

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C’est plus que la France et plus aussi que le Royaume-Uni qui, en cas de vote «yes», devrait faire une croix sur cette manne.

Un pari à 800.000 livres

A Londres ou Edimbourg, les échoppes de bookmakers sont presque aussi nombreuses que les pubs. Les Britanniques parient sur tout: le football, le rugby, le prénom du futur enfant de Kate et William et bien sûr le référendum. A ce propos, le pari individuel le plus fou aurait été fait à Londres chez William Hill. Le parieur en question a misé 800.000 livres sur le «no». En cas de succès, il remporterait ainsi 973.000 livres, soit 1,2 million d’euros si l’Ecosse rejette son indépendance.

97 distilleries

Il y a le Talisker tourbé de l’Ile de Skye, le Tobermory iodé de celle de Mull. Sans parler du Glenfiddich. Arrosée en permanence, l’Ecosse reste le pays du whisky dont il tire sa réputation et une partie de sa richesse. En tout, il y a 97 distilleries dans tout le pays. Et pour ceux qui n’aiment pas le côté alcoolisé du whisky, il reste toujours la possibilité d’en faire une sauce onctueuse pour accompagner le plat national haggis, à base de panse de brebis farcie aux abats. Miam…