Cameron en terre écossaise pour livrer la bataille du non à l'indépendance
ECOSSE•Le Premier ministre britannique était "accompagné" sur le terrain par son allié libéral-démocrate au gouvernement Nick Clegg et le dirigeant travailliste Ed Miliband...20 Minutes avec AFP
Le Premier ministre britannique David Cameron a lancé à Edimbourg une supplique aux électeurs écossais, les appelant à ne pas faire voler en éclats le Royaume-Uni, à une semaine d'un référendum sur l'indépendance qui s'annonce serré.
Le déplacement sur le terrain de David Cameron, ainsi que celui de son allié libéral-démocrate au gouvernement Nick Clegg et du dirigeant travailliste Ed Miliband, avait été annoncé en urgence mardi. Soit deux jours après la publication d'un sondage donnant pour la première fois le oui en tête des intentions de vote, qui a fait l'effet d'une bombe dans le camp du non.
Promesse «de nouveaux transferts de pouvoir» en cas de succès du non
«J'aurais le coeur brisé si cette famille de nations que nous avons réunies et qui ont réalisé tant de choses remarquables ensemble venait à voler en éclats», a déclaré David Cameron dans la capitale écossaise, après avoir longtemps tenu secret le détail de son programme dans la crainte de manifestations.
A quelque 75 kilomètres de là, à Glasgow, la capitale économique de l'Ecosse, Ed Miliband s'est également montré lyrique pour défendre l'union. «Ne prenez pas la décision irréversible. Avec votre tête, votre coeur et votre âme, votez pour une Grande-Bretagne unie», a-t-il demandé, tandis que le vice-Premier ministre Nick Clegg promettait «de nouveaux transferts de pouvoir» si les Ecossais votaient non.
La progression du oui est relative
Les trois hommes ne sont toutefois pas apparus ensemble, les travaillistes ayant refusé d'être présents au côté de David Cameron, impopulaire dans la région, a souligné le quotidien The Guardian.
Cette triple offensive pour le non n'a guère impressionné le leader indépendantiste et Premier ministre écossais Alex Salmond, qui a pris un bain de foule dans les rues d'Edimbourg quand David Cameron discourait dans une salle fermée au public. «Si la bande de Westminster se jette dans la campagne, c'est parce qu'elle est en train de paniquer», s'est-il gaussé. «Quand nous, nous oeuvrons pour renforcer le pouvoir de notre Parlement afin de créer des emplois en Écosse, eux ne cherchent qu'à protéger leurs postes», a-t-il dit.
Mercredi soir un nouveau sondage, réalisé pour le quotidien écossais Daily Record par l'institut Survation, remettait toutefois en cause la progression du oui. Il accorde six point d'avance au non, avec 53% des intentions de vote, contre 47% au oui, sans compter les indécis (10%).