«A l’Ouest de l’Afrique, un fléau sanitaire s’ajoute au spectre terroriste pour accabler des pays dont le développement paraissait pourtant prometteur», a déclaré François Hollande à l’occasion de la 22e Conférence des Ambassadeurs qui s’est ouverte ce jeudi.

>> François Hollande fixe les grandes lignes de sa diplomatie. Lire l’article

A cette occasion, le chef de l’Etat a défini les priorités internationales dans un contexte «particulièrement lourd», notamment en ce qui concerne la montée du terrorisme au Moyen-Orient. Mais il s’est également attardé sur le virus Ebola. Le dernier bilan de cette fièvre hémorragique -publié ce 28 août part l’Organisation mondiale de la santé (OMS)- dénombre 1.552 décès pour 3.069 cas. Cette épidémie qui progresse de «manière accélérée», selon l’OMS, «appelle à une réaction rapide», a déclaré, de son côté, François Hollande.

«Des moyens militaires ont été déployés»

«Depuis le début de l’épidémie, la France est impliquée dans la lutte contre le virus: les experts de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et de l’Institut Pasteur ont identifié l’épidémie dès son origine. Ils contribuent depuis activement au diagnostic et à la surveillance de la maladie», a-t-il affirmé.

Alors qu’Air France a suspendu hier de manière «provisoire» ses vols vers la Sierra Leone, à la suite d’une recommandation gouvernementale, le chef de l’Etat a tenu à préciser que «toutes les mesures ont été prises pour protéger nos ressortissants». «Des moyens militaires ont été déployés pour assurer une capacité d’évacuation sanitaire qui sera placée à la disposition de l’OMS», a-t-il poursuivi.

«Plonger au milieu d’un tsunami»

Enfin, François Hollande a déclaré maintenir «la contribution versée par la France au Fonds de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose», rappelant aussi que l’Europe a déjà «mobilisé 12 millions d’euros pour lutter contre l’épidémie» d’Ebola. Mais la situation concernant ce virus est plus que jamais délicate.

Tenter d’arrêter Ebola en Afrique de l’Ouest revient à «plonger au milieu d’un tsunami», a en effet déclaré ce jeudi à l’AFP la directrice régionale du Programme alimentaire mondial (PAM), Denise Brown, qui a accompagné au Liberia et en Sierra Leone le coordinateur de l’ONU contre l’épidémie. L’Organisation, quant à elle, a indiqué espérer toutefois «stopper l’épidémie en trois mois». Mais s’attend à plus de 20.000 cas de fièvre hémorragique au cours de l’actuelle épidémie, selon un document publié à Genève.