MONDEGaza: Poursuite des discussions pour le dernier jour de la trêve

Gaza: Poursuite des discussions pour le dernier jour de la trêve

MONDEL'occasion de faire le point sur l'état des négociations...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les négociateurs israéliens et palestiniens doivent reprendre mercredi leurs éprouvantes discussions pour essayer de transformer en paix durable la trêve de 72 heures, respectée depuis lundi, dans la bande de Gaza dévastée par la guerre.

L'enclave palestinienne a connu mardi une deuxième journée de trêve rigoureusement observée, tandis que les négociateurs tentaient de trouver au Caire par l'entremise des Egyptiens une formule extrêmement complexe satisfaisant des exigences apparemment contradictoires: la sécurité pour Israël, la levée du blocus de Gaza pour les Palestiniens.

Il s'agit aussi pour Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas de ne pas perdre la face après plus d'un mois d'une guerre qui a fait près de 2.000 morts palestiniens et 67 morts israéliens. Les deux parties semblent soucieuses de ne pas compromettre les discussions qui se déroulent par l'entremise des Egyptiens, traditionnels médiateurs.

Lundi, Israéliens d'un côté et Palestiniens du Hamas, du Djihad islamique et du Fatah de l'autre ont eu plus de neuf heures de négociations indirectes au quartier général des services de renseignement égyptiens. Les pourparlers se sont poursuivis mardi et reprendront mercedi.

Informations contradictoires

«Il y a eu un progrès, mais pas suffisant pour signer un accord, les négociations reprennent demain», a déclaré à l'AFP un membre de la délégation palestinienne, sans plus de précisions. «Les négociations sont difficiles et épuisantes», a commenté plus tôt un membre de la délégation palestinienne.

Des informations fragmentaires, contradictoires et difficilement vérifiables filtraient dans la journée sur la persistance de divergences profondes ou sur la réalisation de progrès. La levée du blocus s'impose comme une exigence fondamentale des Palestiniens.

Selon des négociateurs palestiniens, Israël consentirait à alléger les restrictions à deux points de passage de la frontière entre Gaza et le territoire israélien, l'un pour les personnes, l'autre pour les biens. Ce dernier serait sous supervision internationale.

Fin de non-recevoir sur la démilitarisation

Les trois parties auraient aussi accepté l'idée que le passage de Rafah, entre Gaza et l'Egypte, soit contrôlé, selon des modalités à définir par les Egyptiens et les Palestiniens, ont-ils ajouté.

Selon la presse israélienne citant un haut responsable, Israël a accepté de porter à 5.000 chaque mois le nombre de permis délivrés aux Gazaouis pour se rendre en Israël ou en Cisjordanie, de doubler à 600 le nombre de camions autorisés à franchir chaque jour le point de passage de Kerem Shalom.

Israël accepterait aussi, selon les mêmes sources, l'entrée d'argent sous de strictes conditions pour payer les dizaines de milliers de fonctionnaires qui attendent leur salaire depuis des mois, et d'étendre les zones de pêche.

En revanche, Israël ne veut pas entendre parler de la construction d'un port ou d'un aéroport. La délégation palestinienne oppose une fin de non-recevoir à la démilitarisation, et l'a encore souligné au Caire, selon une source palestinienne.