Les noms des coupables des crimes au Darfour

Les noms des coupables des crimes au Darfour

CONFLIT – Quatre ans après le début du conflit, sont accusés un ministre…

Un secrétaire d'Etat soudanais et un chef de la milice djandjawid ont été les premiers accusés de crimes au Darfour devant la Cour pénale internationale (CPI) mardi. Une accusation qui tombe quatre ans presque jour pour jour après le début du conflit qui a fait plus de 200.000 morts, selon l'ONU.


Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo a annoncé mardi midi avoir présenté aux juges des «preuves (montrant) que Ahmed Haroun, ancien secrétaire d'Etat à l'Intérieur du Soudan et Ali Kosheib (nom de guerre de Ali Mohamed Ali, un des chefs de la milice pro-gouvernementale des djandjawids) ont commis de concert des crimes contre la population civile au Darfour». Ce dernier a été arrêté au Soudan en novembre dernier.


Le procureur les accuse de «51 chefs de crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés (...), dont persécution, meurtre, torture et viol», commis entre août 2003 et mars 2004 contre des villageois de l'ouest de la région soudanaise du Darfour.


Les juges de ce premier tribunal permanent chargé de juger le génocide, crime de guerre et crime contre l'humanité, basé à La Haye, doivent maintenant examiner ces preuves.


Ils décideront ensuite, s'ils les estiment suffisantes, de réclamer les accusés au Soudan, qui n'est pas un Etat membres de la CPI, ou de lancer des mandats d'arrêts internationaux contre eux.