Le souffle des avions de chasse F-16. Et le hurlement strident des sirènes d’ambulance. L’armée israélienne a intensifié son offensive, dans la nuit de mercredi à jeudi, en lançant plus de 300 raids sur la bande de Gaza. Alors que la situation se tend chaque jour un peu plus et que le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé d’une réunion en urgence, 20 Minutes fait le point sur le conflit.

Quel est le bilan de ce conflit?
Baptisée «Bordure de protection», l’offensive israélienne a fait au moins 64 morts dont 20 dans la nuit de mercredi à jeudi dans l’enclave palestinienne, selon un dernier bilan. Ce jeudi, Trois personnes sont mortes, touchées par un raid alors qu’elles circulaient en voiture dans la ville de Gaza durant la nuit. Le raid a frappé l’ouest de Gaza, tuant Baha Abu al-Leil, 35 ans, et deux autres personnes, et faisant au moins quatre blessés, a précisé à l’AFP le porte-parole des services d’urgence.

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De leur côté, les groupes armés à Gaza – principalement le Hamas et le Jihad islamique – ont tiré plus de 50 roquettes sur Israël sans toutefois faire de victimes. Une dizaine de roquettes ont notamment été interceptées par Iron Dome, le dispositif de protection mis en place par l’Etat hébreu. Pour la première fois, les forces palestiniennes sont parvenues à tirer des roquettes au large du port d’Haïfa, soit l’objectif le plus éloigné jamais atteint.

Comment la communauté internationale réagit-elle?
«Gaza est sur le fil du rasoir», a martelé mercredi soir Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir d’urgence dans la journée pour faire le point sur la situation. Cette réunion a été réclamée par les Palestiniens et les pays arabes.

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Ban Ki-moon a d’ailleurs appelé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à faire preuve du «maximum de retenue» et a dénoncé «les pertes civiles croissantes à Gaza» sans toutefois condamner directement les raids israéliens. A Jeddah, en Arabie Saoudite, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) réunit de son côté son comité exécutif pour discuter également d’une action internationale.

L’Iran condamne l’opération militaire… par 20Minutes

François Hollande, tout comme Angela Merkel, ont téléphoné à Benjamin Netanyahu pour lui exprimer sa solidarité face aux tirs de roquette du Hamas, classé organisation «terroriste» par Washington et l’Union européenne.

Doit-on s’attendre à une offensive terrestre?
C’est probable. En marge des incessants raids sur la bande de Gaza, l’armée israélienne a positionné ses chars le long de la frontière avec l’état Palestinien. Le porte-parole de l’armée israélienne, le général Moti Almoz, a averti que «l’opération allait s’étendre dans les prochains jours», alors que le président Shimon Peres a prévenu qu’une opération terrestre pourrait «bientôt arriver».

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En prévision de cette éventualité, 40.000 réservistes de l’armée israélienne ont été rappelés.

Quel a été le déclencheur de cette offensive?
Il semble que le rapt, le 12 juin, puis le meurtre de trois étudiants israéliens en Cisjordanie, attribué par Israël au Hamas, ont été les déclencheurs de toute l’escalade de violence. En représailles, des jeunes extrémistes juifs de droite sont également accusés d’avoir tué un jeune Palestinien en le brûlant vif.