DÉCRYPTAGEUkraine: Quatre cartes pour comprendre la crise

Ukraine: Quatre cartes pour comprendre la crise

DÉCRYPTAGEL’Est de l’Ukraine, en proie à des remous séparatistes depuis ce week-end, et où Kiev a annoncé une «opération antiterroriste de grande envergure», est le lieu de résidence d’une importante minorité russophone…
Bérénice Dubuc

Bérénice Dubuc

De nouvelles tensions se sont fait sentir ce week-end et lundi en Ukraine. Des manifestants et des hommes armés pro-russes ont investi des bâtiments officiels, alors que le gouvernement ukrainien a annoncé vouloir lutter contre les «terroristes» dans cette partie du pays. 20 Minutes vous explique en quatre cartes la situation dans le pays.

L’Est de l’Ukraine en proie à des remous séparatistes



Suivant un scénario similaire à celui qui s’est produit en Crimée en mars avant son rattachement à la Russie, des attaques visiblement concertées ont été lancées pendant le week-end contre des bâtiments publics de l’est russophone de l’Ukraine, notamment autour de Donetsk. Des hommes en uniforme armés et visiblement entraînés ont été vus sur place, et les Occidentaux ont affirmé qu’il s’agissait d’une opération dirigée par Moscou.

La réponse militaire de Kiev



En réponse à ces attaques, Kiev a annoncé une «opération antiterroriste de grande envergure». Un premier bataillon de la Garde nationale d’Ukraine -créée après l’annexion de la Crimée et face aux craintes d’une intrusion de l’armée russe dans l’est du pays- est d’ailleurs envoyé «au front» ce mardi, a expliqué le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï.

Les minorités russophones



L’est de l’Ukraine, où a lieu le soulèvement des pro-russes depuis ce week-end, est également le lieu où réside une forte minorité russe. Le Kremlin a d’ailleurs indiqué que Vladimir Poutine recevait de «nombreuses requêtes» d’aide de ces régions et suivait la situation avec «beaucoup d’inquiétude». Or, le président russe a depuis longtemps annoncé qu’il assurerait «à tout prix» la sécurité des populations russophones de l’ex-URSS, faisant craindre une intervention dans l’Est, voire une annexion, comme en Crimée.

Des soldats russes massés à la frontière



Ce regain de tension fait craindre que Moscou, qui a massé jusqu’à 40.000 hommes à la frontière selon l’Otan, ne saisisse ce prétexte pour une intervention.