Vol MH370: Ce que l’on sait et ce que nous ignorons toujours
avion•De nombreuses questions se posent encore…C.B.
Ca y est. Une partie du mystère est levée. Le vol MH370 de la compagnie Malaysia Airlines s'est bien abîmé dans l’océan Indien. C’est ce que vient d’annoncer le Premier ministre malaisien, deux semaines après la disparition de l'avion. De nombreuses zones d’ombre demeurent encore. 20 Minutes fait le point.
Où est l’avion?
Ce que l’on nous dit: «C’est avec tristesse et regret que je vous annonce que, selon les dernières données, le vol MH370 a fini dans le sud de l’océan Indien», a expliqué Najib Razak, le Premier ministre malaisien, lors d’une conférence de presse. Il a également précisé que la dernière position de l’avion avait été localisée à l’ouest de la ville australienne de Perth.
Ce que l’on ne sait pas encore: L’avion est-il réellement tombé dans cette zone? Certes, des débris y ont été repérés, mais pour l’heure, le Premier ministre malaisien étaye son annonce seulement sur la base de données satellitaires. Le suspense ne devrait toutefois plus être très long: un navire est parti récupérer les débris repérés pour les analyser. L’opération devrait prendre fin dans les heures qui viennent.
Que s’est-il passé?
Ce que l’on nous dit: La piste terroriste reste privilégiée.
Ce que l’on ne sait pas encore: Si cette piste est la bonne, pourquoi l’acte n’a-t-il pas été revendiqué? Lorsqu’elles seront retrouvées – comme cela a toujours été le cas ces 35 dernières années, les boîtes noires et plus particulièrement le CVR, l’enregistreur de vol «phonique», qui conserve les conversations, mais aussi tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage, permettront de faire la lumière sur ce point.
Et les passagers?
Ce que l’on nous dit: Aucun des 227 passagers et des 12 membres d’équipage n’a survécu à l’accident. Un SMS a été envoyé par la compagnie à leurs familles pour les en avertir.
Ce que l’on ne sait pas encore: Pourquoi les passagers n’ont pas contacté leurs proches alors que le Boeing a continué à voler plusieurs heures après sa disparition des écrans radars. Or, comme l’a rappelé le New York Times, les passagers du vol 93 de United Airlines détourné aux Etats-Unis le 11 septembre 2001 avaient passé des coups de fil à leurs proches. Une fois encore, les boîtes noires, quand elles seront repêchées, viendront apporter des réponses, notamment l’analyse du DFDR, qui enregistre seconde par seconde tous les paramètres sur une durée de 25 heures de vol (vitesse, altitude, trajectoire, etc.).
Rappelons que la marine américaine a annoncé ce lundi matin avoir dépêché un système de localisation de boîtes noires dans la zone où se concentrent les recherches sur les débris du vol MH370 de la compagnie Malaysian Airlines.