Ukraine: Vers une solution diplomatique?
MONDE•Le Premier ministre ukrainien sera mercredi à Washington, tandis que Vladimir Poutine a affirmé vouloir «trouver une solution diplomatique à la crise»...20 Minutes avec AFP
L’un sera à la Maison Blanche, l’autre assure «vouloir trouver une solution diplomatique à la crise»: Arseni Iatseniouk, le Premier ministre ukrainien, et Vladimir Poutine font chacun de leur côté un pas vers une solution diplomatique à la crise autour de la Crimée, province du sud-est de l'Ukraine occupée depuis plus d'une semaine par les forces russes.
Soutien international à l’Ukraine
La Maison Blanche a confirmé dimanche la venue mercredi aux Etats-Unis de Arseni Iatseniouk, à l'invitation du président américain Barack Obama, qui entend ainsi montrer son «soutien» au nouveau gouvernement d'Ukraine. Le président «Obama a mobilisé la communauté internationale (...), mis en place un soutien international d'envergure. Il a invité le Premier ministre ukrainien à la Maison Blanche mercredi pour montrer encore plus ce soutien», a déclaré sur NBC Tony Blinken, conseiller adjoint à la sécurité nationale du président.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a affirmé dimanche au Premier ministre britannique David Cameron «vouloir trouver une solution diplomatique à la crise» en Ukraine, selon un porte-parole de Downing Street s'exprimant après un entretien téléphonique entre les deux dirigeants. «Le président Poutine a reconnu qu'il était dans l'intérêt de nous tous d'avoir une Ukraine stable. Il a dit que la Russie voulait trouver une solution diplomatique à la crise et qu'il discuterait demain (lundi), avec son ministre des Affaires étrangères (Sergueï) Lavrov, des propositions sur le groupe de contact» dont la création est souhaitée par les Occidentaux, a déclaré une porte-parole du bureau de David Cameron dans un communiqué.
Sortir de la crise par les élections
«Le Premier ministre (britannique) a appelé ce matin (dimanche) le président Poutine pour l'exhorter à réduire la tension en Ukraine et à soutenir la formation d'un groupe de contact qui pourrait conduire à des discussions directes entre les gouvernements russe et ukrainien», a poursuivi la même source. David Cameron a également insisté sur le fait qu'il voulait - tout comme ses partenaires européens et américains – «travailler avec la Russie à une solution diplomatique à la situation en Ukraine, y compris en Crimée». Le Premier ministre britannique a dit reconnaître «le droit de tous les Ukrainiens à décider de leur avenir», ajoutant que «les élections, actuellement prévues pour fin mai, étaient le moyen de le faire».
Une élection présidentielle anticipée a été fixée au 25 mai en Ukraine, mais la Crimée doit organiser le 16 mars un référendum où les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Russie ou une autonomie nettement renforcée. La date de ce dernier scrutin a été qualifiée de «ridicule» par le chef de la diplomatie britannique, William Hague. David Cameron et Vladimir Poutine ont également discuté «des défis économiques importants auxquels l'Ukraine doit faire face et ont convenu de la nécessité pour la communauté internationale de lui apporter un soutien financier dans les mois prochains», a conclu Downing Street.