Cuba: nouvel appel de Washington à libérer l'Américain Alan Gross

Cuba: nouvel appel de Washington à libérer l'Américain Alan Gross

La Maison Blanche a une nouvelle fois appelé mardi les autorités cubaines à libérer Alan Gross, un Américain arrêté il y a quatre ans et condamné à 15 ans de prison pour espionnage dans l'île communiste.
© 2013 AFP

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La Maison Blanche a une nouvelle fois appelé mardi les autorités cubaines à libérer Alan Gross, un Américain arrêté il y a quatre ans et condamné à 15 ans de prison pour espionnage dans l'île communiste.

M. Gross, un sous-traitant du département d'Etat, avait été interpellé le 3 décembre 2009 et condamné en mars 2011 à 15 ans de prison pour avoir distribué à Cuba du matériel illégal de communication par satellite.

«M. Gross a 64 ans, c'est un mari, un père et un professionnel dévoué, qui a aidé depuis longtemps des communautés défavorisées dans plus de 50 pays. Nous appelons à nouveau le gouvernement cubain aujourd'hui à libérer Alan Gross», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.

Intervenant lors de son point de presse quotidien, M. Carney a ajouté que «l'emprisonnement de M. Gross reste un obstacle à des négociations plus constructives entre les Etats-Unis et Cuba».

Le Washington Post a publié mardi une lettre de M. Gross adressée au président Barack Obama, et dans laquelle le prisonnier dit avoir l'impression que son pays l'a abandonné.

M. Gross explique dans cette lettre que sa fille et sa mère sont malades du cancer et que sa femme a dû vendre la maison familiale. Il reproche à l'administration Obama de ne pas avoir pris de mesures pour obtenir sa libération, notamment l'envoi d'un émissaire.

Mais M. Carney a assuré que le président Obama «est personnellement entré en contact avec des dirigeants étrangers et d'autres personnalités internationales pour qu'ils aient recours à leur influence sur Cuba afin d'argumenter en faveur de la libération» du prisonnier.

Mardi, les autorités cubaines ont une nouvelle fois affirmé qu'elles étaient prête à négocier «immédiatement» sur le cas de M. Gross.

Josefina Vidal, haut responsable pour les Etats-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères, a déclaré que le dialogue devrait se dérouler «sur des bases réciproques qui prennent en compte les préoccupations humanitaires de Cuba pour ses quatre ressortissants» arrêté en 1998 pour espionnage aux Etats-Unis et condamnés à de lourdes peines de prison.