Cocaïne/Air France: Cinq nouvelles interpellations au Venezuela
JUSTICE•Trois Italiens et deux Britanniques ont été mis en examen (inculpés) à Paris et écroués mardi, soit un total de 27 suspects dans les deux pays...20 Minutes avec AFP
Cinq nouvelles personnes ont été interpellées au Venezuela, ce qui porte le total à 22 suspects, dans l'enquête sur la saisie en France de 1,3 tonne de cocaïne acheminée par un vol Air France Caracas-Paris, a annoncé ce jeudi le ministre de l'Intérieur vénézuélien. «Nous avons 22 détenus» dans cette affaire, «dont huit sont des militaires et les autres un employé de la compagnie Air France, des employés de l'aéroport et des agents de contrôle», a déclaré le ministre, Miguel Rodriguez Torres.
Jeudi, la compagnie aérienne a annoncé depuis Paris son intention de se porter partie civile dans cette affaire. Son chef d'escale adjoint à Caracas a été interpellé mardi, a confirmé la compagnie, mais il s'agit d'«un acte de procédure normal en pareille circonstance», qui «ne préjuge pas de sa responsabilité, ni d'un quelconque rôle dans cette affaire», selon Air France.
27 supects dans les deux pays
La France avait annoncé samedi cette saisie réalisée à l'aéroport de Roissy et à bord d'un véhicule pris en filature. Au total, 1,382 tonne de cocaïne a été interceptée. Trois Italiens et deux Britanniques ont été mis en examen (inculpés) à Paris et écroués mardi, soit un total de 27 suspects dans les deux pays.
Le ministre vénézuélien a assuré par ailleurs qu'il n'avait pas encore été déterminé si la trentaine de valises dans lesquelles avait transité la drogue avaient été entreposées à l'aéroport de Caracas-Maiquetia, mais en revanche, «elles sont passées aux rayons X puis ont été chargées dans l'avion» dans cet aéroport.
«Comme si un Vénézuélien voyageait»
«Les vues que nous avons des rayons X ce jour-là montrent clairement la présence de drogue dans ces valises», a-t-il ajouté, rappelant que l'enquête concernait également l'équipage de l'avion à propos d'«un surpoids non signalé».
«Les valises étaient étiquetées au nom d'un passager espagnol, pour faire comme si un Vénézuélien voyageait. Tout était très bien fait et les étiquettes étaient des originaux», a-t-il poursuivi.
La cocaïne devait rejoindre des succursales de la mafia calabraise (sud de l'Italie), la 'Ndrangheta, qui joue depuis quelques années, en collaboration avec les cartels colombiens, un rôle central dans l'importation de cocaïne en Europe, selon une source policière.