Corée du Nord: un émissaire américain négocie une libération
•Un émissaire du gouvernement américain en route pour Pyongyang a dit mercredi à Tokyo qu'il espérait obtenir de la Corée du Nord la libération d'un compatriote détenu depuis novembre 2012 et malade.© 2013 AFP
Un émissaire du gouvernement américain en route pour Pyongyang a dit mercredi à Tokyo qu'il espérait obtenir de la Corée du Nord la libération d'un compatriote détenu depuis novembre 2012 et malade.
«Nous allons plaider sa cause», a expliqué Robert King, représentant spécial des Etats-Unis pour le dossier des droits de l'homme en Corée du Nord.
M. King va tenter d'obtenir la libération de Kenneth Bae, un Américain d'origine coréenne dont le nom coréen est Pae Jun-Ho. Présenté comme un voyagiste, M. Bae a été arrêté en novembre en Corée du Nord et condamné fin avril aux travaux forcés pour «actes hostiles» envers le régime. Il voyageait avec plusieurs touristes dont l'un possédait un disque dur d'ordinateur contenant de prétendues données sensibles.
Il y a quelques semaines, M. Bae, 44 ans, a été transféré dans un hôpital de Pyongyang en raison de la détérioration de son état de santé.
«Il a des problèmes de santé et nous espérons que nous pourrons faire des progrès» en vue d'obtenir son élargissement, a souligné M. King, qui a rang d'ambassadeur. «On ne nous a pas dit que tout était figé.»
M. King est en Asie du nord-est depuis le 19 août dans le but de relancer une initiative diplomatique américaine sur le dossier nord-coréen. Il s'est rendu dans ce cadre en Chine, en Corée du Sud et au Japon.
Le passage du diplomate américain à Tokyo coïncide avec l'arrivée au Japon d'une mission des Nations unies sur les droits de l'Homme en Corée du Nord.
La commission d'enquête présidée par le juge australien retraité Michael Kirby avait auparavant passé cinq jours à Séoul pour collecter des témoignages de transfuges nord-coréens sur les violations des droits de l'homme dans leur pays d'origine.
Elle doit recueillir des informations supplémentaires à Tokyo, en particulier à propos des ressortissants japonais enlevés par la Corée du Nord dans les années 1970-1980 pour enseigner la langue et la culture nippone aux espions de Pyongyang.
Le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, a rencontré mercredi M. Kirby et a souligné que le Premier ministre Shinzo Abe était déterminé à résoudre la question des enlèvements, un sujet sensible dans la population nippone et sur lequel le chef du gouvernement de droite a d'ailleurs bâti un pan de sa renommée.