Turquie: Erdogan souhaite calmer les manifestants
MONDE•Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a esquissé vendredi un geste d'apaisement envers les manifestants...© 2013 AFP
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a esquissé vendredi un geste d'apaisement envers les manifestants qui réclament depuis huit jours sa démission dans la rue, après un nouveau rappel à l'ordre de l'Europe sur les violences policières.
<object classid="clsid:D27CDB6E-AE6D-11cf-96B8-444553540000" width="460" height="258" codebase="http://fpdownload.macromedia.com/get/flashplayer/current/swflash.cab"><param name="movie" value=" http://player.ooyala.com/player.swf" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="flashvars" value="embedCode=0ybnA4YzpQeAi9d5ieNKILtT2j9jM10B" /><embed src="http://player.ooyala.com/player.swf" bgcolor="#000000" width="640" height="480" name="ooyalaPlayer" align="middle" play="true" loop="false" allowscriptaccess="always" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" flashvars="embedCode=0ybnA4YzpQeAi9d5ieNKILtT2j9jM10B" pluginspage="http://www.adobe.com/go/getflashplayer"></embed></object>
Très ferme contre les «vandales et les extrémistes» devant ses partisans lors de son retour en Turquie dans la nuit, le chef du gouvernement s'est montré un peu plus conciliant dans l'après-midi devant un forum international, en se déclarant prêt à entendre toutes les «revendications démocratiques».
Lors d'une conférence à Istanbul sur l'Europe, il a ajouté: «nous accueillons de tout coeur ceux qui viennent avec des exigences démocratiques». Juste avant qu'il ne prenne la parole, les Européens ont une nouvelle fois rappelé le dirigeant turc à ses devoirs démocratiques.
Critique d'un régime autocratique
Au même moment, des dizaines de milliers de personnes étaient réunies sur l'emblématique place Taksim d'Istanbul pour réclamer la démission de M. Erdogan. Vendredi soir, ce coeur de la rébellion contre le gouvernement était à nouveau occupé par les manifestants, comme les soirs précédents.
La destruction annoncée du parc Gezi et ses imposants platanes, près de Taksim, a lancé la contestation, rapidement devenue une fronde contre le gouvernement et son chef.
Les détracteurs du Premier ministre lui reprochent un exercice «poutinien» du pouvoir : médias sous la main-mise du pouvoir, concentration par l'APK de l'ensemble des pouvoirs, arrestations en masse des opposants kurdes et d'extrême gauche et islamisation rampante de la société.