Les défis du nouveau pape

Les défis du nouveau pape


La tâche du nouveau pape sera pour le moins ardue. Il devra d'abord s'atteler à remettre de l'ordre dans l'Eglise après les scandales qui ont ébranlé le pontificat de son prédécesseur, Benoît XVI : les abus sexuels sur mineurs étouffés pendant des décennies, les affaires de corruption et de rivalités profondes au sein de la hiérarchie vaticane, révélées par le scandale « Vatileaks », ainsi que les affaires de mœurs, dont l'existence – non avérée – de réseaux homosexuels au sein de l'Eglise.



Influence en déclin



Selon Frédéric Lenoir, historien des religions, les cardinaux, qui ont élu François Ier, avaient le sentiment d'une urgence. « Face à l'ampleur des défis à relever, la question n'[était] plus de savoir si le prochain pape [serait] sud-américain, moderne ou conservateur, mais s'il [serait] capable de sortir l'Eglise des scandales à répétition. La question de l'adaptation de l'Eglise à la modernité est passée au second plan. »

Cette question n'en est pas moins essentielle à l'heure où l'influence de l'Eglise catholique décline à travers le monde, bien qu'elle compte encore un milliard deux cent millions de fidèles. Célibat des prêtres, place des femmes dans l'Eglise, mais aussi avortement, euthanasie, préservatif, etc. sont autant de questions sur lesquelles de nombreux fidèles attendent un changement de la position de l'Eglise pour répondre aux évolutions sociétales. F. V.