Inde: Rahul Gandhi devient le numéro 2 du parti du Congrès au pouvoir
Rahul Gandhi, pressenti pour devenir le prochain Premier ministre de l'Inde dans la perspective des législatives de 2014, a été nommé samedi numéro 2 du parti du Congrès au pouvoir présidé par sa mère Sonia.© 2013 AFP
Rahul Gandhi, pressenti pour devenir le prochain Premier ministre de l'Inde dans la perspective des législatives de 2014, a été nommé samedi numéro 2 du parti du Congrès au pouvoir présidé par sa mère Sonia.
Rahul Gandhi, 42 ans, a été promu par la Commission de travail du Congrès, réunie dans la ville de Jaipur (nord-ouest), dans le but de revitaliser la plus vieille formation politique de l'Inde indépendante, minée par les affaires de corruption et le pénible décollage économique du pays.
Rahul Gandhi est l'arrière-petit-fils de Nehru, premier Premier ministre de l'Inde indépendante, petit-fils de la Première ministre Indira Gandhi, assassinée en 1984, et fils de l'ancien Premier ministre Rajiv Gandhi assassiné en 1991.
Célibataire et sportif, formé à Harvard et Cambridge, il fait l'objet de toutes les attentes depuis l'assassinat de son père. Actuellement membre du Parlement et à la tête du mouvement de la jeunesse du Congrès, il incarne cette jeune génération de citadins vivant à l'occidentale.
Sa promotion «va considérablement renforcer le parti et sa présidente», a estimé le secrétaire général du Congrès, Janardan Dwivedi.
Le principal parti d'opposition, Bharatiya Janata Party, a de son côté dénoncé une «imposture».
Sonia Gandhi a mené le parti aux élections de 2004 et 2009 mais Rahul pourrait lui succéder après les nombreux revers essuyés lors d'élections locales et remplacer le Premier ministre Manmohan Singh, 80 ans.
Le Congrès a été battu l'an dernier dans les Etats d'Uttar Pradesh, Gujarat, Punjab et Goa.
Les observateurs notent cependant que ces lourdes défaites ne permettent pas de prédire l'issue d'un scrutin national.
«A l'échelle nationale, les gens votent pour les parties. A l'échelle locale, ils préfèrent leurs dirigeants locaux», souligne Rajendra Dayal, politologue à l'université de Delhi.