L'affaire est classée. Il aura fallu moins de cinq minutes au juge du tribunal de New-York pour mettre un terme aux poursuites civiles, qui étaient encore en cours dans l'affaire dite du Sofitel. Un accord d'«un montant confidentiel» et «conclu environ dix minutes» avant l'audience, entre les avocats de DSK et Nafissatou Diallo, a en effet été validé par le juge.

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Lors d'une brève audience, lundi, le juge Douglas McKeon, de la Cour suprême de l'Etat de New York, a précisé que les détails de l'accord, y compris le montant de l'indemnisation que l'ancien patron du Fonds monétaire international pourrait verser à Nafissatou Diallo, ne seraient pas rendus publics.

Dominique Strauss-Kahn, qui n'était pas tenu d'être présent lundi, était resté à Paris et était représenté par ses avocats. Nafissatou Diallo, en pantalon noir et foulard sur la tête, était en revanche présente comme le juge l'avait ordonné.

«Je remercie Dieu»

«Je remercie tout le monde et je remercie Dieu», a déclaré la jeune femme de 33 ans dans une brève déclaration devant le tribunal à l'issue de l'audience. «Mademoiselle Diallo est une femme forte et courageuse qui n'a jamais perdu la foi dans notre système judiciaire. Avec cette décision, elle peut maintenant continuer sa vie. Nous remercions chacun pour son soutien et ses prière», a déclaré son avocat Kenneth Thompson.

Les avocats new-yorkais de DSK, William Taylor et Amit Mehta, ont déclaré dans un communiqué envoyé par courriel: «Au nom de M. Strauss-Kahn, nous sommes heureux d'être parvenus à la résolution de cette affaire. Nous sommes reconnaissants envers le juge McKeon dont la patience et la tolérance ont permis la mise au point de cet accord.»

Le mystère demeure sur le montant de l'accord

L'avocat de DSK, William Taylor, avait qualifié de «complètement fausses» la semaine dernière des informations selon lesquelles l'ancien patron du FMI, 63 ans, aurait accepté de payer six millions de dollars à la femme de chambre de 33 ans.

Les accords financiers, qui mettent fin aux poursuites civiles, sont extrêmement fréquents aux Etats-Unis. Ils évitent aux deux parties un procès long et coûteux à l'issue incertaine. Les accusations de la femme de chambre, le 14 mai 2011, avaient lancé une extraordinaire saga judiciaire et contraint Dominique Strauss-Kahn à démissionner du FMI et mis un terme à ses ambitions présidentielles en France.