Rakhine: Aung San Suu Kyi demande au gouvernement d'agir
M.Gr. (avec Sipa)
La chef de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi et plusieurs parlementaires issus de minorités ethniques, ont demandé mercredi au gouvernement de renforcer la sécurité dans l'Etat de Rakhine (ouest), secoué depuis des années par de sanglants affrontements entre les communautés boudhiste et musulmane.
Dans un communiqué, les parlementaires réclament que le gouvernement détaille les mesures qu'il compte mettre en place pour maîtriser le conflit interethnique dans l'ancien royaume d'Arakan, où près de 90 personnes ont été tuées et plus de 30.000 déplacés le mois dernier, selon les autorités. La dernière vague de violences entre les bouddhistes de l'ethnie rakhine et les musulmans rohingya a débuté le 21 octobre.
Ce conflit perdure depuis des décennies et trouve ses racines dans les origines présumées de l'ethnie rohingya. Le gouvernement birman considère les membres de cette ethnie comme des immigrés clandestins venus du Bangladesh et leur refuse la nationalité birmane. Bien que certains soient arrivés récemment, la plupart vivent en Birmanie depuis des générations. Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, les Rohingyas subissent régulièrement de graves discriminations -travail forcé, violences contre les femmes, restrictions sur le déplacement, le mariage ou les naissances.