CARNET DE BORDAprès une semaine de Fashion Week, je ne me lave plus les cheveux

Fashion Week Paris: Léonard reçoit du beau monde... Je ne me lave plus les cheveux...

CARNET DE BORDDurant une semaine, « 20 Minutes » vous propose de découvrir la fashion week parisienne et ses coulisses à travers l’œil d’une néophyte, pour le meilleur et pour le pire…
Léonard revisite le pyjama lors de la Fashion Week de Paris
Léonard revisite le pyjama lors de la Fashion Week de Paris - Kamil Zihnioglu/AP/SIPA
Clio Weickert

Clio Weickert

Après mon léger coup de sang et mon coup de blues de la veille, je vais redresser la barre. D’un, parce que la fashion week, que je couvre depuis une semaine, touche bientôt à sa fin (Dieu soit loué), et de deux, j’ai décidé qu’à défaut de ma santé mentale, ce monde de requins n’aurait pas ma peau.

Le point « nouvelles besta »

Il faut dire que cette nouvelle semaine a plutôt bien commencé avec le défilé Léonard Paris. Honnêtement, j’y croyais moyen. Pour moi, Léonard Paris c’était un peu un truc de petites mamies bourgeoises. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas. Bref, les looks colorés tranchaient parfaitement avec la grisaille de cette matinée, mais il y avait aussi des sequins, et perso j’aime beaucoup les sequins, pour la simple et bonne raison que ça brille (j’aime bien les diamants aussi d’ailleurs : mon anniversaire c’est le 17 février FYI). J’en profite pour vous dire que j’ai la sensation que l’été prochain croulera sous le sequin. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, du moins de mon point de vue.

Trois looks issus du défilé Léonard printemps-été 2018
Trois looks issus du défilé Léonard printemps-été 2018 - Maitre/WWD/Shutterstock/SIPA

Mais arrêtons de parler chiffons, passons à ce qui nous intéresse, et ce qui ne cesse de me fasciner depuis une semaine : les people. Mon sentiment de satisfaction après un défilé est d’autant plus grand quand je croise des visages connus. J’ai un peu l’impression de devenir leur amie, je m’imagine à un apéro, en train de trinquer avec Doria Tillier ou raconter une histoire drôle à Sylvie Tellier (en général elle me trouve hilarante). Chacun son truc.

Lundi, j’ai aperçu Laury Thilleman (sans Sylvie), Audrey Fleurot (enfin il me semble), mais surtout, j’ai taillé une bavette avecle duo Brigitte. Et je suis tombée sous le charme. C’est pour ça que la photo est floue.

Le très chouette duo Brigitte au défilé Léonard Paris
Le très chouette duo Brigitte au défilé Léonard Paris - C.WEICKERT

Je leur ai raconté mes problèmes, pourquoi je me sentais mal dans ma peau depuis une semaine, et elles ont eu l’incroyable politesse de m’écouter. Leur conseil pour venir à bout de cette fashion week ? « Ne fais pas attention à tout le falbala, m’a dit Aurélie, et garde à l’esprit qu’on vient surtout voir des créateurs qui ont travaillé comme des maboules et que c’est très important pour eux ». Je ne sais pas vous, mais des gens qui utilisent les termes « falbala » et « maboule », je ne peux que les adorer.

Et sinon, une dame m’a dit bonjour et m’a souri aussi. Sans me connaître. Je crois que cette faune commence à s’habituer à ma présence.

Le point coke

En parlant de faune, une espèce haute en couleurs peuple la fashion week et ne cesse de me divertir jour après jour : les photographes. Plus précisément ceux qui couvrent les défilés et semblent vivre en meute.

Oui, ce sont bien des fesses de photographe au premier plan
Oui, ce sont bien des fesses de photographe au premier plan - C.WEICKERT

Les mecs (et les nanas aussi), ne rigolent pas. Contrairement à moi qui pleure continuellement intérieurement, eux hurlent sur les invités, on se croirait un peu au PMU. Les pires ennemis du photographe ? Les jambes croisées qui pourraient gâcher leurs photos. Je pense avoir entendu « uncross your legs » (c’est de l’anglais), une centaine de fois.

« En plus de prendre des photos, on doit rattraper les bêtises des prod, un bout de moquette mal raccordé par exemple, m’a expliqué l’un d’entre eux au défilé d’Alexis Mabille. On doit aussi gommer d’éventuels tétons qui dépassent pour le marché du Moyen Orient ». Et moi qui me plaignais niveau fatigue, eux enchaînent jusqu’à 8-10 défilés par jour, quand je me traîne à trois. « Mais on prend pas de cocaïne, hein ! », m’a-t-il assuré.

« Moi ce que j’aime dans ce métier, m’a confié un autre, c’est l’adrénaline, le micro challenge car ce sont des shows uniques qui ne se reproduiront pas deux fois ». Cocaïne ou non (chacun fait ce qu’il veut après tout), ce sont définitivement mes personnages préférés de cette grande comédie humaine qu’est la fashion week.

Le point capillaire

Et sinon, pour je ne sais quelle raison (j’ai quand même ma petite idée), on nous a offert du shampoing au show Valentin Yudashkin. Ça tombe bien, avec mon emploi du temps de « maboule » depuis une semaine, je n’ai pas eu le temps de me laver les cheveux. Ce qui n’est pas dramatique car j’adore ne pas me laver les cheveux. Je plaisante, bien évidemment. Je les lave tous les deux jours car c’est mal accepté socialement d’avoir les cheveux sales. Enfin, c’est ce que me disent mes collègues et ma famille.