Pourquoi on ne coupera pas à la tendance jungle ?
MODE•La jungle envahit notre espace urbain cet été...Anne Demoulin
Lianes, feuilles de palmier, et autres animaux exotiques… L’esprit du Livre de la jungle pose sa griffe partout dans les restos, la déco, la mode et la beauté. Pourquoi on ne coupera pas à la tendance baptisée « Urban jungle » ?
Des serres au cœur de la ville
Le restaurant Eugene Eugene a pris ses quartiers au cœur de Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, dans une immense halle à la structure métallique. « Le bâtiment rappelait une serre. L’idée était de prolonger cet effet, en donnant un maximum de place à la végétation », explique l’architecte Karl Fournier, cofondateur du Studio KO qui s’est occupé de l’aménagement de l’espace.
Avec ses immenses canapés en rotin, ses ventilateurs géants, sa végétation luxuriante, Eugene Eugene a des allures de jardin d’hiver. « Eugene Eugene se trouve au centre-ville de Puteaux. Nous avions envie de mettre un peu de nature au cœur de la ville », précise Karl Fournier. Même ambiance tropicale à laterrasse du Sinople ou dans les salons de l’hôtel L’Echiquier Opéra Paris.
Un été sous le signe de l’Amazonie
« Cette tendance s’inscrit dans le désir de l’urbain d’échapper à la ville », analyse l’architecte. « Ces touches de vert apportent un peu de fraicheur dans un quotidien fait de béton », considère Karl Fournier.
Et comme nos regards sont tournés vers Rio de Janeiro, qui organise les Jeux olympiques d’été 2016, le géant suédois Ikea part au Brésil avec sa nouvelle collection capsule Tillfälle. La forêt amazonienne prolifère dans les collections Conran Shop, Maisons du Monde et H & M Home.
Les feuillages exotiques, les perroquets, les ananas et les flamants des Caraïbes se répandent sur les imprimés, des tapis Catry aux papiers peints 4murs. Toute une imagerie qui donne l’illusion de fuir la civilisation.
« Des motifs qui s’inscrivent également dans une tendance plus large des imprimés vintage des 1950’s », note l’expert. Les plantes vertes, de plus en plus imposantes, chevauchent des meubles en bois tropicaux et des éléments en fibres végétales comme le bambou, le rafia ou le rotin. Tout porte à se sentir dépaysé en franchissant le pas de sa porte.
La mode sous des tropiques
La végétation luxuriante empiète aussi notre dressing. La pluie tropicale s’est abattue entre autres sur les collections Aigle, Tom’s, Element, Napapijri ou encore les maillots de bain Freya.
La jungle a même phagocyté la salle de bains. Marionnaud a dévoilé une collection baptisée « Poésie Amazonienne » et l’édition collector Rodeo Drive du parfum Giorgio Beverly Hills s’est mise au vert. Il ne vous reste plus qu’à rugir sur Roar de Katy Perry sous la douche !