MODE«Il pleut, prends ton K-way !», cape ou pas cape?

«Il pleut, prends ton K-way !», cape ou pas cape?

MODEComment le coupe-vent K-Way est redevenu dans le vent...
Anne Demoulin

Anne Demoulin

Il supporte la pluie depuis 1965 et il a toujours la banane ! Raillé par Dany Boon dans un sketch culte, le K-Way a de nouveau la côte. En s’affichant chez Colette et l’Eclaireur, il côtoie les bottes Aigles et les doudounes Moncler du vestiaire des fashionistas. En habillant le rappeur Nekfeu avec son bomber Claude, il s’installe dans la panoplie streetwear. Imperméable, coupe-vent, comment le K-way est devenu aussi hype qu’indispensable avec cette météo pourrie ?

Un coupe-vent qu’on a adoré détester

En 1965, le fabricant de pantalons Léon-Claude Duhamel imagine un coupe-vent en nylon après avoir vu une petite-fille s’abriter avec un morceau de ce textile. « Une idée révolutionnaire à l’époque où tous les manteaux sont en laine », explique Laurent Goupil, directeur commercial K-Way France. Léon-Claude Duhamel appelle son invention « en-K » (« en cas » de pluie), jusqu’à ce qu’Havas, son agence de pub, le convainc de donner un nom anglo-saxon à son invention. « On lui présente une liste d’expressions dont “way of life” », détaille Laurent Goupil. La marque K-Way est née.

45 millions de coupe-vent vendus plus tard, « un incendie détruit en 1992 les usines et les archives de la marque », raconte Laurent Goupil. Racheté par Pirelli, puis par la banque italienne Sopaf, K-Way n’est plus que le souvenir d’un vêtement qu’on a adoré détesté lorsque la société italienne Basic Net, propriétaire de Kappa et de Superga, rachète la marque en 2004.

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« Ils conservent l’ADN de la marque, à savoir des vêtements en nylon, colorés, imperméables et unisexes et développent le style et la technicité sur toute une collection », commente Laurent Goupil. K-Way propose des doudounes, des sacs et autres maillots de bain. Le coupe-vent 3.0 de K-Way est respirant, avec des coutures thermosoudées. Il est aussi toujours convertible en banane, mais dites désormais « packable ». K-Way revient en France en 2013, distribuée par Robert Dodd Showroom qui mise sur un positionnement haut de gamme et mode dans une centaine de points de vente. « L’idée était de reconquérir les plus de 35 ans qui ont un lien affectif avec la marque », souligne le directeur commercial. La marque ouvre six mois plus tard sa première boutique.

Un coupe-vent dans le vent

K-Way lance des collaborations bien senties avec Maje ou encore Colette, et habille Jean Dujardin ou Philippe Lellouche, « venus spontanément dans nos boutiques », précise Laurent Goupil. Puis, « grâce à Citadium », K-Way habille la scène musicale urbaine et réchauffe les street artistes. Après l’Italie et la France, K-Way a ouvert une boutique à New York et en Corée. De quoi, comme dirait Dany Boon, « traumatiser » une nouvelle génération !