CUISINEEgalité parfaite entre l'OM et le PSG en cuisine

OM-PSG : Egalité parfaite entre les chefs Yannick Alléno et Michel Portos en cuisine

CUISINEEn marge du match OM-PSG, le chef parisien Yannick Alléno a affronté son confrère marseillais Michel Portos dans une joute culinaire…
Stéphane Leblanc

Stéphane Leblanc

Ambiance des grands soirs, samedi et dimanche, au Terroir parisien (Paris 5e) où deux chefs renommés aux tabliers floqués des couleurs de leurs clubs préférés, l’OM et le PSG, ont livré une battle culinaire à l’image du clasico programmé ce week-end : mé-mo-rable.

« Yannick Alléno et moi nous connaissons depuis quinze ans, explique le chef marseillais Michel Portos, venu s’échauffer dans la salle peu avant la rencontre. Nous partageons le même plaisir de la cuisine de bistrot et du foot. Enfin, moi je n’aime pas trop le foot, mais comme tous les Marseillais j’ai une passion pour l’OM. » Yannick Alléno, lui, supporte le PSG depuis des années. « Ici, c’est Paris », lance-t-il en faisant une entrée tonitruante dans son bistrot attenant à la Mutualité, un rien à la bourre.

« On consolera Michel Portos quand l’OM aura perdu »

La règle est simple : un chef marque un point quand le plat qu'il propose est davantage commandé que celui de son rival. « On est contents de recevoir Michel. On le consolera dimanche soir quand l’OM aura perdu », s’amuse le chef qui reçoit à domicile. « Pour l’OM, je suis pessimiste, concède Michel Portos. On va se prendre une raclée, c’est sûr. Mais d’un point de vue culinaire, j’ai confiance : Paris sera battu à plate couture. »

Les clients ne se laissent pas influencer. Ni par l’assurance tranquille de Michel Portos, ni par les simagrées de Yannick Alléno, à la limite de l’antijeu en début de match. « Méfiez-vous, ses moules sont pleines d’ail », vocifère le chef francilien.

La planche de charcuteries de Yannick Alléno - S.LEBLANC/20MINUTES


Il a sans doute raison, sa charcuterie « faite maison » est une tuerie. Mais ce ne sont pas les intentions qui créent les occasions. La première est à mettre à l’actif du Marseillais.

La planche de la mer de Michel Portos - S.LEBLANC/20MINUTES


Du plat du pied et d’un revers de main, l’exotisme de sa planche de la mer avec ses moules et ses sardines grillées « soulignées d’une tapenade » lui permet de prendre l’avantage. Un but à zéro. « Le Terroir parisien va bientôt être rebaptisé Terroir marseillais », jubile Michel Portos.

Yannick Alléno égalise avec son oeuf mollet

Un bonheur de courte durée. Parti à la limite du hors-jeu, Yannick Alléno égalise très vite avec une entrée détonante : un œuf mollet vrai viroflay aux truffes noires, quand la brouillade d’œufs aux oursins pêche par une consistance un poil trop liquide.

La blanquette d’agneau de Yannick Alléno permet à Paris de reprendre l’avantage face à la bouillabaisse « simplifiée » de Michel Portos – juste un morceau de cabillaud dans une soupe de poisson, avant que le chef parisien ne soit obligé de quitter les lieux, « appelé pour une urgence dans un autre de ses restaurants. »

La blanquette d'agneau de Yannick Alléno - S.LEBLANC / 20MINUTES

Michel Portos en profite pour égaliser au moment du dessert. Il faut dire que ses navettes en déclinaisons autour de l’agrume ont du répondant face à l’Opéra du chef parisien.

A la différence de buts, ou plutôt au nombre de plats commandés : le Marseillais Michel Portos l’emporte avec 63 assiettes servies contre 61 pour Yannick Alléno. Mais le Parisien, qui signe son retour en fin de soirée, triomphe de son rival lors du second service. Les deux chefs peuvent se rafraichir d’un bon verre de pastis.

Michel Portos et Yannick Alléno - S.LEBLANC/20MINUTES


Dimanche soir, la « belle » se déroule dans l’ambiance surchauffée du « vrai » clasico. Et pendant que Zlatan et les siens prenaient l’avantage sur l’OM au Stade Vélodrome et sur l’écran géant dressé au Terroir Parisien, on assiste encore à une battle très serrée en cuisine.

La rencontre entre Yannick Alléno et Michel Portos s’achève une nouvelle fois sur un score de parité : 2-2 après les arrêts de jeu. Et une égalité parfaite sur l’ensemble des trois matchs. A quand un prochain clasico culinaire ? Mais sur le vieux port, cette fois…