La robe à taille cintrée et à fleurs, chère à Christian Dior, est là mais elle s'accompagne de cuissardes de couleurs flashy. Pour cette collection haute couture printemps été 2015 Dior, Raf Simons mêle le «charme des années 1950, le côté expérimental des années 1960 et la libération des années 1970».

David Bowie domine la bande-son

David Bowie domine la bande-son signée Michel Gaubert. Le chanteur «caméléon» incarne à lui seul ce mélange des époques.

«Il est romantique, expérimental et a aussi ce côté complètement fou. Il incarne la capacité de faire de la qualité et d'être en même expérimental», commente le créateur, qualifiant les collaborations entre Bowie et Brian Eno de «haute couture en musique».

La mode, un vaste chantier

Dans les jardins du Musée Rodin, à Paris, le couturier belge a installé un chapiteau octogonal tapissé de miroirs, dans lesquels se reflètent un entrelacs d’échafaudages.

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La moquette est rose, une couleur fétiche du fondateur de la célèbre maison, qui aurait eu 110 ans ce mois-ci.

Egérie beauté de Dior, l'actrice Natalie Portman et son mari le chorégraphe Benjamin Millepied, avaient pris place au premier rang, non loin des actrices Clotilde Courau et Marisa Berenson.

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Des manteaux à fleurs

Les fleurs qu'il aimait tant s'impriment sur des manteaux en plastique transparent, à forme ample en ouverture du défilé. Ils provoquent d’habiles jeux de textures. En dessous scintillent une robe courte brodée de paillettes, et luisent des cuissardes façon Barbarella.

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Le plastique des manteaux? «Il fallait qu'on apprenne à le travailler, on n'avait jamais fait ça», explique Monique Bailly, première d’atelier chargée du «tailleur», atelier où s'élabore un travail, de construction, d'entoilage, pour des pièces plus structurées comme des manteaux ou des vestes.

Des robes faites de plissés

Puis, de somptueuses robes faites de plissés à rayures entrent en scène. «C'est très beau, magnifique, féminin, il y a de la couleur, du volume, ça bouge», s'enthousiasme Florence Chehet, première d’atelier, chargée du «flou», c'est-à-dire des blouses, des robes ou des jupes en matières légères comme la soie, la mousseline, l'organdi ou le voile.

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Des pièces anticonformistes

Plus sensuelles, des combinaisons en jacquard de laine multicolores, très graphiques, avec des couleurs éclatantes et contrastées révèlent les corps. Des pièces peu conformes à une conception traditionnelle de la haute couture, reconnaît Raf Simons: «Certains pensent qu'on ne peut pas présenter de la maille en haute couture. Je ne suis pas d'accord», explique-t-il après le défilé.

«Je trouve que souvent les créateurs font des vêtements qui modifient le corps. Or, une combinaison ne change pas le corps, c'est le corps», souligne-t-il.

Est-ce difficile de créer dans une époque troublée? «J'ai la responsabilité de créer encore plus et d'inspirer encore plus les gens. Tout cela est aussi une question d'amour. Dans les années 1960 et 1970, il était beaucoup question d'amour, donc c'était un choix délibéré de s'en inspirer, là maintenant», conclut-il.