Elle tient son sac comme un casque de moto, a les cheveux plaqués par la vitesse et peut défaire le zip de sa veste en un clin d’œil. La femme, imaginée par Guillaume Henry pour Carven, est pressée.

«La collection est inspirée par l'idée de vitesse. C'est comme une équipe de femmes qui font la course», explique en coulisses le créateur de 35 ans, dont l'arrivée en 2009 chez Carven comme directeur artistique a donné un nouveau souffle à la maison parisienne. «Je voulais une femme qui va droit au but», précise le créateur.

Pour l’été 2015, Guillaume Henry s’amuse avec les codes des années 1960 et s’inspire d’André et Coqueline Courrèges: blousons sporty, jupes trapèze portées avec des sandales-bottes plates.

Les manteaux et vestes au col pelle à tarte s’ornent de bandes noires et de fermetures éclair, rappellent les lignes noires et jaunes d'or du podium divisé en deux couloirs de course Eclair.

Des touches python reviennent ici et là, de même que des motifs floraux japonais stylisés apportent à ce vestiaire sportswear une touche baroque. «C'est vraiment Carven, cette façon d'être chic et cool», explique Guillaume Henry en anglais.