MODEJulien Fournié: «Je rêve d’habiller Nicole Kidman»

Julien Fournié: «Je rêve d’habiller Nicole Kidman»

MODEA l'occasion du Festival de Cannes, le créateur de mode Julien Fournié a croqué la star de «Grace de Monaco» spécialement pour «20 Minutes»...
De notre envoyée spéciale à Cannes, Anne Demoulin

De notre envoyée spéciale à Cannes, Anne Demoulin

Le créateur de mode Julien Fournié est un féru de cinéma. Il explique à 20 Minutes les liens qui selon lui unissent la mode, Cannes et le septième art…

Quelle montée des marches vous a particulièrement marqué?

J’ai adoré quand Victoria Abril a monté les marches en Jean Paul Gaultier dans une tenue très courte et des talons aiguilles incroyables. Elle présentait justement Talons Aiguilles. Comme pour les costumes du film de Peter Greeneway, Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant, on s’apercevait là de tout le talent de Jean Paul Gaultier.

Quels sont vos conseils pour celles qui montent les marches?

Ne pas porter du rouge. J’ai souvent vu cette erreur-là. Une femme en rouge sur le Red Carpet ne se détache pas. Je leur dirais de s’amuser, de prendre leur temps, de ne pas monter vite, de jouer avec les caméras et les photographes, d’aller parler au public… Les Américaines jouent beaucoup mieux le jeu que les Françaises. Et une montée des marches, ça se prépare…

Quel film attendez-vous pour cette 67e édition?

J’attends bien évidemment de découvrir Grace de Monaco, parce que Grace Kelly est une icône de mode. Et aussi parce que je rêve d’habiller Nicole Kidman, la robe dorée de la collection Première Chimère, je la rêve dedans… J’adore cette femme avec ce grand cou. J’ai commencé à l’aimer dans Calme Blanc. Elle m’a beaucoup touché dans The Hours. Et d’ailleurs, pour mon défilé intitulé Premier Eté, j’avais utilisé la musique du film… Souvent mes musiques de défilé sont tirées de bandes originales de films…

Les liens entre cinéma et la mode sont forts pour vous?

Les créateurs de mode et les cinéastes partagent le goût de la mise en scène, l’aspect visuel et la sensibilité. Le but d’une collection haute couture comme d’un film, c’est de faire entrer les gens dans son univers. Après, ces gens adhèrent ou pas…

Le cinéma inspire-t-il vos créations?

Personnellement, le cinéma fait toujours partie de mes recherches, de mon processus de création. J’aime quand les images bougent, ça m’excite. Ça va aussi avec l’idée de mouvement dans le vêtement. Mon premier défilé prêt-à-porter chez Torrente s’appelait Paris-Hollywood. J’avais travaillé sur l’iconographie des films hollywoodiens des années 1950 parce que j’ai été baigné là-dedans depuis l’enfance.

Quels films vous ont particulièrement inspirés?

Mon premier défilé haute couture chez Torrente s’intitulait Paris-Oz en hommage au Magicien d’Oz, le film de mon enfance. En fait, il y a des films iconiques qui ponctuent ma vie. Je suis un fou de Jacques Demy parce qu’il accorde une grande importance aux costumes et qu’il met la femme en valeur. Même si je n’adhère pas toujours à ses choix de couleurs… En première, mes parents m’ont emmené voir Dracula de Francis Ford Coppola au Rex et là, ça était un choc. Vingt-cinq ans après, je vais y faire référence dans ma prochaine collection!

Pendant toute la durée du Festival, retrouvez notre édition numérique spéciale «Cannes», située à la fin de votre journal en cliquant-ici: www.20minutes.fr/pdf/download/20140515_FRA

Si vous êtes sur mobile, cliquez-ici: http://bit.ly/1jt4Fk5