VIDÉO. Charlie le Mindu, coiffeur de Lady Gaga, ébouriffe la Fashion Week
BEAUTE•Le jeune prodige de la haute coiffure a présenté sa nouvelle collection ce lundi en marge de la Fashion Week parisienne…Anne Demoulin
Avec Charlie Le Mindu, l’expression «artiste capillaire» prend tout son sens. A 27 ans il pratique la «haute coiffure», qu’il définit comme l’art de faire «des sculptures de cheveux». Il travaille pour Lady Gaga, Peaches et bien d’autres. Le créateur a présenté ce lundi sa collection en off de la Fashion Week, baptisée «Stronger» au DS World Paris, qui lui consacre également une exposition éponyme jusqu’au 20 mars.
Voici les images du défilé
«Le cheveu est ma matière fétiche»
«J’adore la haute coiffure. Le cheveu est ma matière fétiche. Je me suis dit qu’il fallait ramener cela sur le catwalk», explique-t-il. Ce Girondin a manié le ciseau dès le plus jeune âge: «Le salon de grand-mère m’a donné toute ma technique. Même si je fais des choses assez avant-gardistes. Mon savoir-faire s’inspire de la technique traditionnelle française», confie-t-il.
En 2003, il taille la route, direction Berlin. «J’ai toujours écouté du punk, j’avais 17 ans et je voulais m’amuser», raconte-t-il. En Allemagne, il invente le concept du pop up salon et bichonne le milieu underground berlinois dans des clubs comme le White trash, le Rio Club ou le Barbies- Deinhoff’s.
«Je bosse avec Lady Gaga»
A tout juste 20 ans, il plaque Berlin pour Londres. Il crée des perruques, ouvre son propre salon et collabore avec différents magazines. Ebouriffées par son travail, les stars se l’arrachent: The B’52s, Mylène Farmer, et Lady Gaga. «Elle aime beaucoup mes perruques et je bosse avec elle depuis cinq ans environ et c’est cool. Elle a été l’une des premières stars de la pop qui, pour ma génération, avait de l’argent et a payé les jeunes créateurs pour leur boulot», se souvient-il.
En 2009, les perruques de Charlie le Mindu défilent lors de la Fashion Week de Londres. «Comme un créateur de mode, je fais mes dessins, je choisis mes couleurs et je crée ma collection», résume-t-il. Son excentricité frise celle des films d’Alejandro Jodorowsky, de John Waters et des premiers Pedro Almodovar. Il s’inspire aussi de femmes de tête comme Peaches, Rossi de Palma ou encore Nina Hagen.
La collection Stronger explore «les fonds marins, les espaces que l’homme ne peut pas atteindre avec des couleurs phosphorescentes». Les créatures seapunk de Charlie le Mindu décoiffent le catwalk tels des Little Monsters marins sous ecstasy. Et la chorégraphe Blanca Li sur le frontrow de conclure: «Ce que j’aime, c’est que cela reste toujours très fashion».