Le 33e festival international de photojournalisme « Visa pour l’image » se déroule du 28 août au 26 septembre 2021, à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Vingt-cinq expositions montrent le travail des reporters-photographes à travers le monde.

Réalisation : Olivier JUSZCZAK

Eric Bouvet, 1981-2021 40 ans de photographie

Quarante années à parcourir le monde avec comme seul leitmotiv celui de témoigner des faits, juste des faits.

Antoine Agoudjian pour Le Figaro Magazine, Arméniens, un peuple en danger (Lauréat du Visa d’or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR))

Le 27 septembre 2020, l’Azerbaïdjan soutenu par la Turquie lance une offensive militaire sans précédent contre l’Artsakh (Haut-Karabakh). Antoine Agoudjian se consacre depuis plus de trente ans à la mémoire de l’histoire du peuple arménien.

Valérie Baeriswyl, Bonne vie à deux : Haïti pour le meilleur et pour le pire

Pour Valérie Baeriswyl, les mariages en Haïti témoignent des traditions, de la fracture sociale et de l’état du pays depuis le séisme dévastateur de 2010.

Darcy Padilla, Cycles américains

Sur 1.300 mètres carrés, la plus grande laverie automatique du monde propose 300 lave-linges et reste ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les cycles de lavage tournent en permanence dans ce havre de paix d’un quartier populaire de Chicago, principalement hispanique, où la laverie représente un espace social sans danger.

Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Dix ans de guerre vus par 16 photographes syriens

L’année 2021 marque une décennie tragique de guerre en Syrie. Le conflit a tué et blessé des centaines de milliers de civils et contraint plusieurs millions de personnes à fuir leurs foyers.

Danish Siddiqui, Vie et mort à New Delhi face à la deuxième vague

En Inde, la deuxième vague du nouveau coronavirus provoque ce qui ressemble à des scènes de guerre dans la capitale, New Delhi, où le système de santé est sur le point de s’effondrer.

Les photographes de l’agence MYOP pour la Commission européenne, Double peine: les réfugiés dans la crise sanitaire

Plus d’un an après le début du Covid-19, le constat est indéniable : ce sont les individus qui étaient déjà en situation de fragilité avant la pandémie qui ont été le plus durement touchés par les conséquences économiques et sociales de la crise. Cinq photographes de l’agence MYOP (Guillaume Binet, Agnès Dherbeys, Olivier Laban-Mattei, Stéphane Lagoutte et Pascal Maitre) se sont rendus au Bangladesh, au Liban, en Equateur, en Haïti et en Ouganda pour y documenter la situation des réfugiés et déplacés, pour qui la pandémie agit comme une double peine.

Olivier Jobard, Éthiopie, exils et dérives (Lauréat du Prix Camille Lepage 2020)

L’Ethiopie vacille. Tiraillé de tous côtés par les tensions agraires et ethniques, le pays-continent voit sa population s’enfuir. Elle fuit à pied, sur les routes de l’exil économique, vers l’Arabie saoudite. Elle fuit, en famille, la guerre du Tigré.

Nariman El-Mofty, Fuir la guerre au Tigré

Des dizaines de milliers de Tigréens se sont réfugiés au Soudan. Au cours des mois de tension et d’affrontements entre le gouvernement fédéral et la région insoumise, les Tigréens ont fui les champs, les maisons et les hôpitaux, qualifiant souvent ce conflit de génocide.

Photographe anonyme en Birmanie, La « révolution du printemps » en Birmanie

Depuis le coup d’Etat du 1er février dernier, la Birmanie est secouée par des manifestations et une répression meurtrière, marquant la fin des années de « quasidémocratie ». Le pays traverse désormais une période de troubles.

Guillaume Herbaut, La Ve

En place depuis soixante-deux ans après son adoption par référendum en 1958, la Constitution de la Ve République française et les institutions qui garantissent son respect ont longtemps été rattachées à l’image d’une ère de progrès, d’une France forte et dynamique. Mais aujourd’hui, la Ve semble au bord de l’asphyxie. A travers les soubresauts de la vie politique et sociale, ce travail interroge la représentation de la République française aujourd’hui.

Angelos Tzortzinis, Les derniers jours du camp de Moria

Le Centre de réception et d’identification de Moria sur l’île grecque de Lesbos était le plus grand camp de réfugiés d’Europe avant d’être détruit par les flammes en septembre 2020.

Brian Skerry, Les secrets des baleines

Cette exposition montre la vie fascinante des cétacés. Pendant plus de trois ans, Brian Skerry a documenté quatre espèces représentatives : l’orque, le béluga, la baleine à bosse et le grand cachalot.

David Burnett, Les seniors du sport

Amateurs acharnés, nouveaux adeptes ou anciens athlètes rattrapés par l’âge, des femmes et des hommes de 55 à 99 ans et plus se défient dans des compétitions sportives qui leur sont réservées.

Abir Abdullah, Migrants climatiques au Bangladesh

La nature ne facilite pas la vie au Bangladesh, pays situé dans le delta du Gange, à la confluence du Gange, du Brahmapoutre et de la Meghna. Son territoire, pour la plus grande partie à moins de dix mètres au-dessus du niveau de la mer, se retrouve sous l’eau tous les ans, frappé par des cyclones et des tornades, tandis qu’à l’intérieur des terres la sécheresse peut sévir.

Patricia de Melo Moreira, Mon Portugal

Pour les photographes basés à Lisbonne, le Portugal semble trop souvent à l’écart de l’actualité. Mais récemment, la crise financière à laquelle il est confronté depuis une décennie a donné l’occasion à Patricia de Melo Moreira de documenter la transformation du pays. Son reportage met l’accent sur les aspects sociaux et culturels du Portugal habituellement présenté à travers le prisme du tourisme, parfois avec des images qui ne correspondent plus à la réalité.

Vincent Munier, Rétrospective

Vincent Munier avait à peine 12 ans lorsqu’il a pris sa première photo dans ses Vosges natales. Depuis, celui qui s’est imposé comme l’un des plus grands photographes animaliers de son époque a parcouru la planète des confins de la toundra jusqu’aux sommets himalayens à la recherche des plus rares et plus beaux animaux de ce monde.

Mélanie Wenger pour Le Figaro Magazine et National Geographic, Sugar Moon

Pratiquée depuis l’aube de l’humanité, la chasse est aujourd’hui au centre de nombreux débats dans les pays occidentaux. Et celle qui consiste à tuer un animal pour en faire un trophée est sous le feu des critiques les plus virulentes. Mais selon ses adeptes, tuer légalement un animal serait un moyen d’en sauver plusieurs et d’aider à conserver d’importantes zones sauvages, un argument contesté par les associations de défense des droits des animaux et certains écologistes.

AFP, Syrie: une décennie en guerre

Parmi ceux dont le travail est exposé dans cette rétrospective figurent certains des photographes les plus chevronnés de l’agence, des collaborateurs indépendants de tous horizons ainsi que des « journalistes citoyens » syriens qui sont vite devenus des photographes de grand talent.

Jérôme Gence, Télétravail : Allô bureau bobo (Lauréat 2020 du Prix Pierre & Alexandra Boulat soutenu par la Scam)

En 2019, Jérôme Gence documente le quotidien des « digital nomads » installés à Bali. Souhaitant échapper à une vie métro, boulot, dodo, ces jeunes Occidentaux s’offrent, grâce au télétravail, une nouvelle routine ensoleillée à bas prix faite de coworking, de coliving et de cocotiers, où l’on se surprend même à être plus productif. Et en mars 2020, cet ennemi invisible qu'est le coronavirus va provoquer lui aussi un profond bouleversement dans les méthodes de travail en France et dans le monde.

Gabriele Galimberti, The Ameriguns

De toutes les armes à feu détenues dans le monde par des particuliers à des fins non militaires, la moitié se trouvent aux Etats-Unis : 393 millions d’armes à feu pour 328 millions d’habitants. Gabriele Galimberti a parcouru le pays à la rencontre de fiers propriétaires d’armes à feu, et les a pris en photo, chez eux ou dans leur environnement, entourés de leurs armes.

Eduardo Soteras, Tigré: l’Éthiopie sombre dans le chaos

En novembre 2020, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix en 2019, lance une offensive dans la région nord du Tigré contre le parti au pouvoir, le Front de libération du peuple du Tigré. Selon Abiy Ahmed, l’opération serait rapide et comporterait peu, voire aucun risque pour les civils. A l’international, nombreux étaient sont ceux qui l’ont cru, mais la situation a changé lorsqu’une équipe de l'AFP, avec le photographe Eduardo Soteras, a brisé le silence imposé aux médias pour montrer la réalité au monde.

Fatima Shbair, Une vie assiégée (Lauréate du Prix de la Ville de Perpignan Rémi Ochlik)

Fatima Shbair, photographe palestinienne de 24 ans, a couvert son premier conflit en 2021 dans sa propre ville, Gaza. Au-delà des ravages de ces nouveaux affrontements, elle témoigne des conditions de vie difficiles dans cette enclave où vivent plus de deux millions de Gazaouis, empêchés d’en sortir.

Giles Clarke pour l’ONU, Yémen : conflit et chaos

Alors que le Yémen entre dans sa septième année de guerre, la population désespérée se débat sous les sombres nuages du conflit, des rivalités tribales et de l’ingérence politique internationale. Ce travail, toujours en cours, est un témoignage visuel sur un pays ébranlé et confronté à un avenir plus incertain que jamais.

Et aussi, les journaux quotidiens internationaux qui proposent leurs meilleures images de l’année et concourent pour le Visa d’or de la Presse Quotidienne 2021.