Il est le Monsieur Films d'une chaîne très cinéphile. Manuel Alduy, directeur du cinéma de Canal+, revient sur le dispositif cannois.

Cette année, vous mettez l'accent sur Internet et les réseaux sociaux...

Oui, car la première expérience pour les Césars avait bien marché. Nous avons une liste de comptes Twitter que nous ferons remonter sur le site de Canal+. Des personnalités de la chaîne, des journalistes, des talents du cinéma… On espère que Michel Denisot tweetera! De plus, nous diffuserons sur le site de Canal+ l'intégralité de la montée des marches. Une première, car, jusqu'alors, l'intégralité n'était disponible que sur la chaîne TV Festival. Une façon glamour et amusante de vivre le festival en direct. Le Net nous permettra d'immerger nos abonnés dans l'événement.

Cette année, pas de Yann Barthès ni de « Petit journal » à Cannes?!

Avec le nouveau président et le nouveau gouvernement, il était important d'avoir une jambe à Paris. Toutes les émissions ne pouvaient pas s'exiler à Cannes.

Vous suivez le festival depuis plus de dix ans. Que pensez vous de la sélection  de cette 65e édition?

Il y a une bonne alternance avec un cinéma d'auteur exigeant et des films internationaux plus attendus, aux castings prestigieux. Cette année, les thèmes sont assez sombres, sérieux. Ils questionnent l'âme humaine.

Cannes, pour vous, c'est d'abord le marché du film ou la compétition?

Les deux à la fois. Plusieurs moments se télescopent. On voit les films que l'on va acheter ou que l'on a préachetés, mais c'est aussi un moment de convivialité et de proximité avec les producteurs, les acteurs. Le festival a un côté village. Toute une profession se retrouve dans les rues et sur les plages, cela accélère et solidifie les rapports.

L'adage «On verra ça après Cannes» est-il toujours en vigueur à Canal+?

Oui! On l'entend toujours. Il fait véritablement partie du langage maison.