Une seule tong, un maillot à une seule manche… Pour sa demande de financement au CNC, «Vestiaires» a envoyé une «petite pochette-surprise humoristique», dixit Adda Abdelli, un des auteurs des 25 épisodes de deux minutes de ce programme, écrit et joué par des handicapés du club Handisport de Marseille diffusé à partir d‘aujourd'hui à 13h50, sur France 2.

«Les auteurs ne sont pas venus me voir en disant: est-ce qu'on va changer le regard sur le handicap dans les médias, raconte le producteur Philippe Braunstein, mais est-ce qu'on va réussir à faire rire avec ces saynètes?» N'empêche, en cette semaine consacrée à l'insertion professionnelle des handicapés, les médias sont particulièrement mobilisés.

«J'en crois pas mes yeux», mini série, qui met en scène un aveugle et un valide, sera diffusée cette semaine par W9. «C'est parrainé par Yann-Alrick, le gagnant de "La Meilleure Danse" atteint de surdité, explique Frédéric de Vincelles, DG de W9. Et dans "A la recherche du nouveau Michael Jackson", il y avait un candidat aveugle, c'était naturel.»

Arte prépare, quant à elle, une collection, dans laquelle une journaliste aveugle parcourt le monde. Et France 2, encore, diffusera bientôt «Caïn», série policière dont un des personnages principaux est en fauteuil roulant.

Responsabilité des médias

«On est passé à une nouvelle étape de la diversité», affirme Antoine Boilley de France 2. C'est important car «les médias ont une responsabilité capitale pour faire changer la vision du public, estime Monique Pelletier, responsable du Conseil national handicap. Entre Intouchables au cinéma et ces programmes, on progresse.»