Un Ch'ti peu de réalité et de série
Les Anglo-Saxons appellent ça « scriped reality ». En français, ça donne « série-réalité ». Lundi débarquent « Les Ch'tis à Ibiza̷... Les Anglo-Saxons appellent ça « scriped reality ». En français, ça donne « série-réalité ». Lundi débarquent « Les Ch'tis à Ibiza » sur W9. Et « Les Anges gardiens » suit des self-made stars, dont l'inénarrable Jean-Claude Van Damme, sur NRJ 12. « SOS Vétérinaire » est une version plus sage, et plus animalière du concept sur France 4 et bientôt « Le Bus » roulera sur M6… « Ce terme définit des programmes de divertissement très divers qui mêlent les codes du docu, de la téléréalité et des sitcoms, analyse Amandine Cassi, responsable d'études à Médiamétrie NOTA. « Série-réalité » est plus doux que « téléréalité » qui est synonyme de programme trash, en France. En Angleterre, « Les Ch'tis à Ibiza » serait qualifié de factual entertainment. » Mais « amusement factuel », ça ne sonne pas super. « Peu importe le nom, conclut Amandine Cassi. Dès les premières images des “Ch'tis à Ibiza”, on sait ce qu'on va voir. »
Pour Alexia Laroche-Joubert, productrice du programme et ex-grande prêtresse de téléréalité d'enfermement type « Star Academy » et « Loft Story », « ce n'est pas du tout la même dialectique qu'une téléréalité. Il n'y a pas de candidats, mais des héros. L'écriture du programme correspond à une écriture fictionnelle, mais il n'y a ni script ni dialogues. » Tout le travail de dramatisation se passe donc au montage. « Le casting était très ciblé parce qu'on savait l'histoire qu'on voulait raconter : des stars de la nuit du Nord qui partent à la conquête d'Ibiza. Mais après ça, les personnages vivent leur vie. »B. C.