Alors que le programme «Qui veut épouser mon fils?» a pris fin il y a huit mois, le CSA a rendu publique dans le Journal Officiel de mercredi une mise en demeure à l’encontre de TF1, qui a diffusé l'émission de téléréalité.

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel épingle en particulier l’émission du 5 novembre dernier. Ce jour-là, Marie-France, la mère du macho invétéré Giuseppe, s’est rendue avec les cinq prétendantes de son fils chez un «conseiller en esthétique» pour envisager des opérations de chirurgie qui leur permettraient de correspondre aux critères physiques du candidat. Marie-France a également fait défiler les jeunes femmes tour à tour, notamment en sous-vêtements, en leur attribuant parfois une note. Une séquence jugée «humiliante» par le CSA. L’autorité de régulation de l’audiovisuel ajoute que l’émission a véhiculé «des stéréotypes tendant à réduire les qualités d’une femme à ses seuls attributs physiques» et «devait être regardée comme un traitement avilissant, rabaissant la femme au rang d’objet».

TF1 est donc priée «de se conformer, à l’avenir, aux stipulations de l’article 10 de la convention du 8 octobre 2001», à savoir «faire preuve de retenue dans la diffusion d’images ou de témoignages susceptibles d’humilier les personnes».

La deuxième saison de «Qui veut épouser mon fils?» doit démarrer à l’automne. Elle dira si TF1 compte se plier aux demandes du CSA ou si la chaîne préfère garder ce genre de séquences qui font monter l’audimat.