Daniel Dae Kim: «Rester à Haiwaï est une coïncidence très heureuse»
INTERVIEW•Après «Lost», l'acteur d'origine coréenne reste dans l'archipel pour la série «Hawaii Five-0», qui démarre samedi à 20h45 sur M6...Propos recueillis par Philippe Berry, à Honolulu
La série Hawaii Five-0 démarque samedi à 20h45 sur M6. Pour la critique, c'est ici. A Honolulu, 20 Minutes a également rencontré Daniel Dae Kim, qui rempile pour une série tournée à Hawaï, après six ans de Lost.
Hawaii Five-0 est un remake de plus. Hollywood ne veut plus prendre de risques?
C'est une création revisitée, pas un copier-coller. On garde la mythologie, avec beaucoup de respect, mais on l'adapte. Et quand on marche dans des traces comme celles d'« Hawaï, police d'Etat », on prend le risque de décevoir les fans de la série originale.
Vous-même, vous étiez fan ?
Pour être honnête, c'était un peu avant mon époque. Je connaissais les éléments les plus marquants, mais j'ai dû me plonger dans les vieux épisodes.
Qu'est-ce que les policiers d'Honolulu ont de spécial ?
Un sens développé de servir la communauté. On a passé du temps avec eux, et leur but premier est toujours d'essayer de résoudre une situation pacifiquement. Pas de jouer les cow-boys.
La série emploie beaucoup d'acteurs locaux…
C'est important de rester authentique. Sans compter que le show crée des emplois et offre à des acteurs locaux l'opportunité de se faire remarquer.
Pourquoi être resté à Hawaï ?
Pour le service et l'hospitalité. Plus sérieusement, ce fut une coïncidence très heureuse. Je pensais devoir retourner à Los Angeles ou New York. Mais j'ai deux enfants et suis copropriétaire d'un restaurant ici. Je n'étais cependant pas prêt à rester pour n'importe quel projet. Je voulais pouvoir en être fier artistiquement. Hawaii Five-0 était l'occasion rêvée.
L'opportunité de jouer en anglais, également, après Lost ?
Après Lost, certains pensaient que je parlais à peine anglais. Ce qui montre que je faisais du bon boulot avec le personnage de Jin. Mais en fait, c'est mon Coréen que j'avais dû bosser. Même si cela faisait plaisir à ma mère (*), jouer en anglais est quand même plus reposant.
(*) Daniel Dae Kim est né en Corée mais a déménagé aux Etats-Unis à l'âge de deux ans.