Lipdub, tour du monde, costumes traditionnels et hommage aux anciennes miss… Le show que vous préparent les 33 miss, samedi soir, est un spectacle pensé des mois en avance et calé au millimètre. Frédéric Gilbert, le directeur artistique de Miss France depuis trois ans, est chargé des 2h40 que dure le spectacle. Il en dévoile les coulisses à 20minutes.fr.

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Comment se prépare une soirée d’élection de Miss France?
Cela demande cinq mois de travail. Les répétitions sont très importantes. Les miss apprennent les chorégraphies durant 10 jours et les dernières répétitions, dans le décor, auront lieu vendredi et samedi. C’est une grosse machine. Rien que le soir du prime, 400 personnes travaillent sur l’émission. Tout doit être réglé comme du papier à musique. Les temps de changement de tenues par exemple, avec retouches maquillage et nouvelle coiffure, n’excèdent pas plus de 14 minutes entre certains tableaux, le plus court dure même 7 minutes!

Comment sont choisis les thèmes des soirées Miss France?
Il faut se renouveler chaque année, ce qui est assez difficile. L’endroit où se déroule le show joue aussi. Par exemple pour Nice, on a tout de suite pensé à rendre un hommage à la Côte d’Azur, Grace Kelly etc. Pour Caen, on a choisi le tour du monde, une façon de saluer la bonne performance de Melika Ménard lors des concours internationaux. Les 33 miss défileront donc aux couleurs de l’Océanie, de l’Afrique, de l’Asie…

Vous ne craignez pas de faire un peu trop Jeux olympiques?
Non pourquoi? Les thèmes seront très identifiés au début, avec la musique du Roi Lion pour l’Afrique et une mélodie hawaïenne pour l’Océanie, mais nous enchaînerons ensuite avec des titres actuels.

Comment moderniser un show qui garde une image ringarde?
Mais Miss France n’est pas un show ringard! Sur les 2h40 que dure l’émission, seules trois minutes sont consacrées au défilé folklorique, en habits traditionnels. Et cela fait longtemps que l’on ne passe plus sur André Rieu. L’année dernière, on avait même fait un fond vert avec des incrustations.

Bientôt la 3D alors?
Pourquoi pas? C’est un domaine à explorer.

Le lipdub, c’était votre idée?
Oui (rires). On ne voulait pas tomber dans la carte postale des Maldives, avec ses paysages sublimes. On a préféré se renouveler et apporter quelque chose de nouveau. Le résultat, ce sont les miss en train de raconter l’histoire du voyage sur différentes chansons françaises (comme Voyage Voyage de Desirless ou encore Viens je t'emmène de France Gall).

Certaines choses vous sont-elles interdites ou imposées par le comité Miss France?
Tout ce qui est sulfureux est interdit. Pas de miss en jeans également, ce n’est pas très sexy. Il ne faut pas oublier que c’est le côté princesse qui fait rêver. Sinon, l’équité entre les miss est la règle. Les portraits des miss par exemple sont chronométrés à la seconde près. Même règle pour les chorégraphies où le temps de présence sur scène est identique pour chacune. Quant aux tenues, elles sont rigoureusement les mêmes pour toutes, afin de ne pas favoriser certaines. Seules les candidates finalistes ont des robes aux couleurs différentes, mais le style est toujours le même.