A France Télévisions, on n’ a même pas fait semblant mardi matin. Officiellement, la presse était conviée à la présentation des programmes estivaux des chaînes du groupe. Mais, devant les tasses de café, une seule question: il veut reprendre du service public ou pas, Patrick de Carolis?

Nommé en 2005, son mandat se termine en août. Et Nicolas Sarkozy doit prochainement désigner son successeur, selon la nouvelle loi en vigueur. Carolis n’a pas fait trop longtemps durer le suspens. Il y va. Il a rencontré le président de la République il ya un mois et demi, et lui a transmis vendredi soir une note avec ses recommandations pour l’avenir stratégique de France Télévisions.

«Je suis optimiste car j’écoute la parole du président.»

Il en a profité aussi pour faire un petit bilan de son action, estimant «avoir changé le visage de l’audiovisuel public». «Etant donné les conditions, nous avons un bilan très important sur le plan culturel, économique, social et cela me parait important», a-t-il ajouté.

Cela suffira-t-il? Les noms d’Alexandre Bompard (actuel patron d’Europe 1) et de Rémy Pfimlin, président de Presstalis, sont plus volontiers cités. «Je sais que je ne suis pas le favori de la presse, a souri Patrick de Carolis. Mais je ne l’étais déjà pas pour mon premier mandat». Avant de préciser «Je suis optimiste car j’écoute la parole du président de la République, et il a toujours dit qu’il basait ses décisions sur la culture du résultat.»

Une voix s’est élevée dans la salle pour préciser que «cela n’avait pas été le cas à Radio France». Jean-Paul Cluzel n’a, en effet, pas été reconduit malgré un bon bilan. La décision pourrait tomber dans les prochains jours.