MEDIAS«Libération» condamné pour avoir diffamé Julien Dray

«Libération» condamné pour avoir diffamé Julien Dray

MEDIASLe quotidien l'avait décrit comme «accro aux montres et autres objets de luxe»...
Le député PS Julien Dray s'efforce de faire face aux révélations du contenu de l'enquête sur de présumés mouvements de fonds à son profit en menaçant de poursuites journaux et sites internet et en chargeant un "jury indépendant" de se pencher sur son patrimoine.
Le député PS Julien Dray s'efforce de faire face aux révélations du contenu de l'enquête sur de présumés mouvements de fonds à son profit en menaçant de poursuites journaux et sites internet et en chargeant un "jury indépendant" de se pencher sur son patrimoine. - Jean-Pierre Muller AFP/Archives
C. F. avec agence

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Après Le Point, L'Est républicain et Le Monde, c'est au tour de «Libération» de perdre une bataille judiciaire face à Julien Dray. Le quotidien a été condamné ce vendredi pour avoir diffamé le député PS, visé par une enquête du parquet sur des mouvements de fonds suspects.


Dans un article intitulé «Julien Dray/Apparat chic» et publié le 23 janvier dans Libération, Julien Dray était notamment décrit comme «accro aux montres et autres objets de luxe». «Pris dans son ensemble et construit comme il l'est», l'article du journaliste Karl Laske «ne se borne pas à faire état des développements d'une enquête en cours mais livre aux lecteurs de nombreux témoignages qui confèrent un incontestable crédit aux soupçons, ne laissant plus de place à l'hypothèse de l'innocence», selon le jugement.


5.000 euros de dommages-intérêts


La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a ainsi condamné le directeur de la publication de Libération, Laurent Joffrin, à verser une amende de 1.000 euros ainsi qu'une somme de 5.000 euros de dommages et intérêts au député (PS) de l'Essonne. La condamnation est assortie d'une obligation de publication de la décision dans le quotidien.


Depuis le 10 décembre 2008, le vice-président du conseil régional d'Ile-de-France est visé par une enquête préliminaire sur des mouvements de fonds suspects à partir de comptes de l'association Les Parrains de SOS Racisme et de l'organisation lycéenne Fidl, depuis janvier 2006.