18 ans, le bon âge pour lire le journal
MEDIAS•Le gouvernement leur propose un abonnement gratuit, une des mesures décidées par les Etats généraux de la presse...Sandrine Cochard
Six mois après avoir reçu les 90 recommandations des Etats généraux de la presse pour sauver les journaux, le gouvernement a encore du pain sur la planche pour les traduire par des mesures concrètes. Mercredi, la ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel, a fait un bilan d’étape, et présenté les mesures adoptées et celles qui devraient l’être d’ici la fin de l’année. «14 mesures sur 30 ont déjà été mises en œuvre», s’est ainsi félicitée la ministre.
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Depuis février, le gouvernement a notamment statué sur un doublement des dépenses publicitaires de l’Etat en faveur de la presse, créé un statut d’éditeur de presse en ligne exonéré de certaines taxes et renforcé l’aide directe au portage «qui passe de 8,25 millions d’euros à 70 millions», fait valoir Christine Albanel.
A venir
Il reste donc 16 mesures à mettre en place. Parmi elles, celle intitulée «Un journal gratuit dès 18 ans» sera lancée en octobre prochain. Son principe est simple. «Proposer à tout jeune de 18 à 24 ans un abonnement hebdomadaire gratuit d’un an au journal quotidien de son choix», a résumé la ministre. Pour être plus clair : recevoir un quotidien, un jour par semaine, pendant un an. Objectif: conquérir et fidéliser un lectorat jeune pour l’inciter à acheter la presse. Le jeune qui le souhaite pourra s’inscrire sur un site dédié, lancé en octobre, et bénéficiera pendant un an de cet abonnement, qu’il recevra par portage à domicile. Le prix de l’abonnement sera pris en charge par le journal choisi et le portage sera financé par l’Etat, qui a prévu un budget de 5 millions d’euros par an. Cette mesure repose sur la base du volontariat des médias – ceux qui ne souhaiteraient pas y être associés n’apparaîtront pas sur la liste des journaux proposés aux inscrits.
Autre mesure lancée à la rentrée: la mise en place d’un comité de réflexion, sorte de think tank de la presse écrite, baptisé Medias21. Sa mission sera d’analyser les pratiques de consommation de l’information pour anticiper les modèles de diffusion, papier et numérique, à venir. Il intégrera notamment un MediaLab, ou «salle de rédaction du futur» installée près de Lyon, «lieu de rencontre et de débat sur l’évolution des métiers du journaliste», détaille le ministère. Notamment sur Internet.