« Ce n'est pas qu'un décor »

« Ce n'est pas qu'un décor »

Anne Holmes
Recueilli par Anne Kerloc'h-  ©2008 20 minutes

Recueilli par Anne Kerloc'h- ©2008 20 minutes

Anne Holmes

Directrice de la fiction de France 3.

« Disparitions », le samedi à 20 h 50, se déroule à Toulouse et ses alentours. L'environnement régional est essentiel pour France 3 ?

Ces fictions sont vraiment écrites pour une région, et utilisent son histoire dans l'intrigue. Ce n'est pas qu'un décor. « Disparitions » évoque ainsi le catharisme. « Mac Orlan », un 4 x 52 minutes où un policier travaille sur la mémoire pour résoudre une enquête, sera très ancré à Marseille.

Vous privilégiez le 52 minutes ?

Ce qui est intéressant avec ce format, c'est l'aspect choral, le fait que l'on puisse introduire plus de personnages, le côté feuilletonnant aussi. Mais je crois au 90 minutes, pour des unitaires ou des séries. Il suffit de voir le succès de « Louis la Brocante ». Ce format est plus centré sur un seul héros. Pour les 26 minutes, nous avons « Plus belle la vie »...

Qu'en est-il des formats courts ?

Pour l'instant, nous n'en faisons pas. Mais nous nous intéressons à la comédie, disons plutôt au « romanesque ludique », pour notre case du jeudi. Un de nos projets, « La Passion selon Didier », mettra en scène Clémentine Célarié qui retrouve son amour d'enfance... devenu curé. Cela permet de parler de la question du célibat des prêtres, mais sur un mode léger.

Vous avez d'autres projets ?

Oui, « Little When-zou », un unitaire sur la communauté chinoise, un projet d'adaptation de la BD culte L'Epervier. Nous tournons aussi une série très ambitieuse sur l'Occupation, « Un village français ». C'est un 12 x 52 pour l'instant, dont nous espérons qu'il aura une suite. Chaque saison de douze épisodes devrait représenter une année de guerre.