Rumeurs sur Nicolas Hulot: «Le Canard enchaîné» tape sur l’enquête d’«Ebdo»
ENQUETE•« Le Canard enchaîné » met en cause la qualité journalistique de l’enquête d'« Ebdo »…L.Be.
«Hulot victime de l’échauffement médiatique ? », titre Le Canard enchaîné en une de son numéro de mercredi. L’Ebdo a fait parler de lui avec son cinquième numéro sur « L’Affaire Hulot » vendredi. Une enquête dans laquelle les journalistes Anne Jouan et Laurent Valdiguié révèlent que le ministre de la Transition écologique a fait l’objet d’une plainte pour viol en 2008, classée sans suite pour cause de prescription, et spéculent sur un cas de harcèlement sexuel d’une ex-collaboratrice, qui dément pourtant dans leurs colonnes.
« Seulement des témoignages imprécis »
Très commentée et critiquée, l’enquête a été jugée irresponsable par la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa. De son côté, Nicolas Hulot a porté plainte pour diffamation.
Ce mercredi, Le Canard enchaîné met en cause la qualité journalistique de cette enquête. « Ebdo révèle une plainte pour viol ! Une plainte elle aussi d’un genre nouveau, classée sans suite, dont on ne connaît pas le contenu, dont on ne sait rien hormis la date et que l’hebdomadaire a reconnu, après coup, n’avoir jamais eue en main. Pas de PV, pas de docs. Seulement des témoignages imprécis et qui exigent de rester anonymes », critique le palmipède qui ironise sur « le retour à la simplicité » promis par Patrick de Saint-Exupéry, patron de la rédaction, lors du lancement de L’Ebdo ».
« Tremblez kiosquiers, l’ouragan "Ebdo" revient en 6e semaine ! »
« Et, maintenant, que va faire le journal du XXIe siècle ? », s’interroge le Canard. « Dans ses couloirs, on promet du rab, de la cuisse, des témoignages de nouvelles femmes agressées par Hulot. Espérons pour Ebdo que les faits seront mieux étayés que les précédents. Tremblez kiosquiers, l’ouragan Ebdo revient en 6e semaine ! », ironise l’hebdomadaire avant de rapporter la réaction de Thierry Mandon, directeur de la publication d’Ebdo, qui a avoué qu’il n’était « pas très chaud » pour publier l’enquête sur Nicolas Hulot.