Avant même sa sortie ce 5 mars, le premier numéro de la version papier de Vogue Arabia, déclinaison du célèbre magazine de mode destinée au Moyen-Orient, fait parler de lui en publiant une série de photos du célèbre mannequin Gigi Hadid. En pages intérieures et sur la couverture, le mannequin le plus en vogue du moment apparaît voilée sur certains clichés.

« Accepter, célébrer et intégrer tous les peuples et toutes les coutumes »

« Etant à moitié palestinienne, ça représente beaucoup pour moi d’être sur la toute première couverture du Vogue Arabia et j’espère que ce magazine soulignera la volonté de l’industrie de la mode d’accepter, de célébrer et d’intégrer tous les peuples et toutes les coutumes », a expliqué Gigi Hadid ce jeudi sur son compte Instagram.

Quant à la princesse saoudienne Deena Aljuhani Abdulaziz, rédactrice en chef du magazine qui sera distribué notamment au Qatar, en Arabie saoudite, au Bahreïn, au Koweït, à Oman et aux Emirats Arabes unis, elle a estimé dans un entretien accordé au New York Times qu’il n’y avait pas « de meilleur visage que celui de Gigi pour mener le combat de Vogue Arabia ».

Mode ou oppression

Un choix pourtant contesté par les internautes qui depuis que les photos ont été dévoilées sur le compte Instagram des photographes Inez & Vinoodh raillent le jeune mannequin qui revendique ses origines mais ne parle jamais du conflit politique qui touche la Palestine. Certains lui reprochent également de ne se souvenir de ses racines palestiniennes que lorsqu’elle peut en tirer un avantage financier.

« Quand ma pote Gigi Hadid porte un voile, c’est un accessoire de mode mais quand c’est moi, c’est un motif d’oppression » ou encore « 1 Tu n’es pas musulmane alors arrête d’utiliser le hijab pour de l'ʺartʺ et 2 arrête de te dire ʺà moitié palestinienneʺ quand ça t’arrange alors que tu ne te bats même pas pour ton peuple », relève-t-on parmi les tweets cinglants adressés à Gigi Hadid, fille d’un magnat de l’immobilier palestinien et d’un mannequin hollandais.