Europe 1 traverse une période difficile côté audiences mais ce n’est pas pour autant qu’Arnaud Lagardère songe à s’en débarrasser. « Il exclut formellement de la vendre. Il a, pour sa radio, un attachement viscéral, et il a décidé de tout mettre en œuvre pour apaiser les tensions et lui permettre de retrouver son statut de radio phare et novatrice », raconte ce lundi Ramzi Khiroun, porte-parole du groupe Lagardère, au Monde.

Europe 1 ne sera donc pas cédée, contrairement aux nombreux titres de presse (Psychologies magazine, Première…) vendus ces dernières années par la branche médias du groupe, Lagardère Active. En revanche, des changements d’organigrammes sont probables. « Pour relancer Europe 1, Arnaud Lagardère n’a aucun tabou, pas même celui de la direction », a ajouté le porte-parole.

Doublée par Franceinfo

La publication des audiences de novembre et décembre, il y a quelques jours, a nourri les inquiétudes des salariés. Le 19 janvier, ceux-ci avaient déclaré la station en « étant d’urgence ». Avec 8,1 % d’audience moyenne Europe 1 s’est fait doubler pour la première fois depuis 2012 par franceinfo et a été rejointe par RMC.

Vendredi, les salariés ont trouvé un accord avec la direction pour la titularisation de 22 précaires et la création de groupes de travail pour réformer la radio. Afin d’enrayer la chute d’audience, plusieurs aménagements ont été effectués dans la grille des programmes et Fabien Namias a été écarté de la direction générale pour remplacer Jean-Pierre Elkabbach à l’interview politique, mais rien ne dit que cela suffira à redresser la barre.

« Arnaud Lagardère ne restera pas les bras ballants », affirme le porte-parole. Denis Olivennes, actuel directeur d’Europe 1, est prévenu.