JOURNALISMELe guide de «bonne conduite» du CSA pour les médias en cas d'attentat

Le CSA publie un guide de «bonne conduite» pour les médias en cas d'attentat

JOURNALISMELe gendarme de l'audiovisuel a livré un document de cinq pages pour éviter les dérives...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Plusieurs médias survenus en France. Afin de remédier aux potentielles dérives et entorses à la déontologie, le a publié un destiné aux télés et aux radios. Une initiative qui faisait partie des nouvelles mesures relatives à l’état d’urgence votées cet été.

Les médias audiovisuels doivent « concilier au mieux (…) l’impératif essentiel de libre information avec d’autres impératifs d’intérêt général », écrit l’instance régulatrice dans ce document de cinq pages publié au Journal officiel.

Ce guide a été établi en concertation avec les diffuseurs, des journalistes, des associations de victimes, des experts et François Molins, le procureur de la République de Paris.

Ne pas entrer en contact avec les terroristes

Les journalistes sont notamment incités à s’abstenir de toute prise de contact avec les terroristes ou les otages et à ne pas gêner les forces de l’ordre. En revanche, pour le CSA, la diffusion d’éléments de propagande ou de l’identité des terroristes relève de la « liberté éditoriale des éditeurs » mais il est noté que cela peut susciter « un phénomène de glorification susceptible de provoquer des comportements mimétiques ».

Si les terroristes contactent directement une chaîne, comme ce fut lors de l’attaque de l’Hypercacher en janvier 2015, « il est indispensable que les pouvoirs publics en soient informés immédiatement », souligne le gendarme de l’audiovisuel.

Lorsque des victimes ou des témoins des attaques s’expriment à l’antenne, il est demandé aux médias de prendre en compte « l’état de vulnérabilité dans lequel ils peuvent se trouver », tout comme ils sont appelés à « faire preuve de la plus grande prudence s’agissant de la diffusion d’informations non confirmées et susceptibles d’alimenter la tension et la panique ». Deux points qui renvoient notamment aux polémiques soulevées et de la à Paris en septembre.

« Léger différé »

Le CSA recommande également de ne recourir que de manière exceptionnelle aux documents amateurs afin d’éviter « d’encourager certaines personnes à capter des sons et des images (…) dans la seule perspective de pouvoir les monnayer ».

Les médias audiovisuels devraient, avance le CSA, mettre en place une « cellule de crise » en cas d’attentat, et un « processus de contrôle et de validation interne renforcé » des informations, tout en prévoyant un « léger différé » pour éviter les incidents en direct.