Le magazine «Playboy» nomme sa toute première Playmate moins dénudée
LAPIN•La mannequin et actrice de 31 ans Eugena Washington est la première « Playmate de l’année » du magazine « Playboy », version moins dénudée…20 Minutes avec AFP
Le nu intégral chez Playboy appartient désormais au passé. Le mythique magazine célèbre pour ses mannequins en tenue d’Eve de sa page centrale, a élu mercredi sa première « Playmate de l’année » un peu moins dénudée.
« Le monde change »
Eugena Washington, mannequin et actrice noire originaire de Palmdale en Californie, est l’heureuse élue et a posé pour les photographes devant la célèbrePlayboy Mansion de Hugh Hefner, le fondateur du magazine, à Beverly Hills. La sculpturale jeune femme de 31 ans a fait crépiter les flashs en robe bleu pale translucide, devant la voiture de sport qu’elle a remporté : une Fiat Spider 124.
Elle a également reçu la somme de 100.000 dollars et apparaîtra en couverture du magazine, qui a supprimé sa célèbre double centrale dénudée dans l’espoir d’élargir son lectorat.
« Le monde change. J’espère que cela va amener de nouveaux regards vers le magazine, et de nouveaux publics », a déclaré la lauréate, qui est photographiée nue dans la nouvelle édition du magazine, mais le corps partiellement occulté par ses mains, ses bras, un meuble, un vêtement, ou une pose assise.
« D’America’s Next Top Model » à « Playboy »
Eugena Washington, qui était Playmate du mois de décembre, n’est que la troisième mannequin noire sur 57 au total qui ont été nommées Playmates de l’année. Sa carrière a démarré en 2006 lorsqu’elle est apparue dans l’émission America’s Next Top Model, et avait terminé parmi les trois premières du concours.
Elle a depuis eu un rôle régulier dans la saga télévisée The Bold and the Beautiful et un petit rôle dans The Perfect Match, une comédie romantique sortie en mars.
Attirer un nouveau public
Playboy Enterprises, la société propriétaire du magazine, a annoncé en mars étudier une éventuelle cession. Une vente pourrait atteindre 500 millions de dollars tandis que l’opulente Playboy Mansion, mise sur le marché cette année, pourrait générer 200 millions.
Le magazine tente de faire évoluer son image à l’ère de la pornographie en ligne et a déjà assagi son contenu pour pouvoir publier des contenus sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et Instagram, qui font la chasse aux tétons et aux poils pubiens.
Le tirage du magazine, dont Marilyn Monroe a été la première Playmate en 1953, a culminé en 1972 à sept millions d’exemplaires, avant de s’éroder lentement, se stabilisant aujourd’hui à quelque 800.000 exemplaires, a indiqué le directeur éditorial Jason Burhmester à l’AFP.
« Les vieux lecteurs qui voulaient la nudité sont partis », souligne-t-il, expliquant que parallèlement les ventes dans les kiosques à journaux ou dans la grande distribution sont remontées, bénéficiant notamment du fait que le magazine n’est plus vendu dans un plastique opaque.