«France Info»: Les sociétés des journalistes en appellent à la ministre de la Culture
TELEVISION•Le même jour que leur assemblée générale exceptionnelle, les sociétés des journalistes de France Télévisions interpellent la ministre de la Culture dans une tribune...V. J.
Ce jeudi après-midi, les sociétés des journalistes (SDJ) de France 2, France 3 et FranceTvInfo se réunissent en assemblée générale pour évoquer la future marque unique « France Info » prévue en septembre, discuter des méthodes de management de Michel Field et peut-être même voter une motion de défiance contre le nouveau directeur de l’info à France Télévisions.
Un nouvel ORTF ?
En amont, ils ont ainsi publié dans Libération une lettre ouverte adressée à la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, et intitulée « Serez-vous la ministre qui recréera l’ORTF ? ».
« Madame la ministre, le 1er septembre, une nouvelle offre publique d’information numérique doit voir le jour : celle portée par France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Institut national de l’audiovisuel (INA), peut-on lire. Voir naître un média, quoi de plus excitant pour des journalistes ? Hélas, depuis plusieurs mois, les sociétés des journalistes de France 2, France 3 et FranceTV Info s’inquiètent des contours de ce futur projet. »
« Une fusion déguisée »
Au cœur de ces inquiétudes, le choix de baptiser cette nouvelle offre « France Info ». Un « symbole », mais surtout le « symbole » de l’information radiophonique depuis 1987 : « Comment peut-elle aujourd’hui prétendre incarner le renouveau et conquérir des publics qui boudent les médias traditionnels au profit des réseaux sociaux ou des sites de réinformation ? (…) Comment imaginer qu’un nouvel habillage suffise en quelques mois à faire de France Info une marque appelée à s’imposer sur tous les supports ? »
Les SDJ rappellent également l'« offre riche et plurielle » du service public, et ont peur que cette diversité disparaisse sous la marque unique « France Info ». « Entre les lignes de ce projet éditorial, il est difficile de ne pas voir une fusion déguisée, prélude au mariage de Radio France et France Télévisions », conclut la tribune.