Une nouvelle grève aux «Echos». Mercredi, le quotidien économique ne sera pas dans les kiosques. Un moyen de protester contre le processus de vente actuel dont «Les Echos» fait l’objet.

Mis en vente par son propriétaire actuel - le groupe Pearson (qui possède déjà le «Financial Times»), le journal devrait être racheté par Bernard Arnault, patron de LVMH.

Craignant pour leur indépendance éditoriale, la Société des journalistes a exigé «l’attribution à la SDJ d’une action de préférence lui permettant d’exercer un droit de veto sur toute modification statutaire portant sur l’indépendance des rédactions» et «la mise en place d’un comité éditorial de six membres dans lequel les représentants de la SDJ ont une voix prépondérante et disposent d’un droit de veto sur toute nomination ou révocation d’un directeur de la rédaction du groupe».

Ce mardi matin, lors d’une réunion où Pearson a présenté aux salariés du journal les «principes clés de l’indépendance éditoriale des Echos», définis par Pearson et LVMH, la SDJ a constaté que ses propositions n’avaient pas été reprises. Les clés proposées par Pearson et LVMH ne garantissent, selon la SDJ, «aucunement l’indépendance éditoriale des rédactions et sont donc inacceptables».