PRESSE«Charlie Hebdo»: Les cinq changements prévus à la rentrée

«Charlie Hebdo»: Les cinq changements prévus à la rentrée

PRESSESix mois après l’attentat qui a décimé sa rédaction, le journal satirique se reconstruit…
Stéphane Leblanc

Stéphane Leblanc

Secouée par des crises à répétition, marquée par des tensions puis par l’annonce du départ de Luz, la rédaction de Charlie Hebdo tente de se reconstruire et annonce des changements pour la rentrée.

Luz quitte Charlie en septembre

Il l’a confirmé en mai : Luz quittera Charlie Hebdo à la rentrée. Le dessinateur de presse, qui a sorti la BD Catharsis en mai, s’est exprimé sur sa difficulté à être désormais inspiré par l’actualité. Si Luz part, « il ne quitte pas le navire parce qu’on est tous solidaires de ce qui s’est passé », précisait alors Patrick Pelloux, louant cet homme, « riche d’une culture unique, la culture du dessin de presse, la culture artistique ».

Le Web, le mobile et la tablette en ligne de mire

La version numérique du journal satirique, qui a disparu après les attentats de janvier, reviendra à la rentrée, avec une nouvelle maquette numérique. « On va la remettre sur le Net, les tablettes, les téléphones. C’est important maintenant que les jeunes découvrent les choses sur le Net », a confié Riss, le directeur de la rédaction, au Nouvel Obs.

Un déménagement en octobre

Hébergée depuis six mois par Libération, la rédaction du journal s’installera en octobre dans des locaux tout neufs et ultra-sécurisés du XIIIe arrondissement de Paris, relève Culturebox. Ces nouveaux locaux seront dotés d’une « panic room », une pièce permettant aux membres de la rédaction de se réfugier en cas d’attaque.

Une gestion encore incertaine

En avril, un collectif s’était créé pour réclamer un changement à la tête du magazine, détenu aujourd’hui à 40 % par les proches de Charb, 40 % par Riss et 20 % par le directeur financier Eric Portheault. Comment répartir les 4,3 millions d’euros de dons et les recettes liés aux 120 000 exemplaires vendus chaque semaine (en plus des 220 000 abonnements) ? Telles sont les questions auxquelles des réponses devront être apportées cet été.

Un actionnariat en pleine évolution

La répartition de l’actionnariat du journal devrait donc elle aussi être revue cet été, en introduisant d’autres salariés. Le gouvernement souhaiterait de son côté que Charlie devienne la première entreprise solidaire de presse. Un dispositif qui prévoit que 70 % des résultats soient destinés à l’autofinancement.